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Le Liban et Israël signent jeudi un accord délimitant leur frontière maritime après des mois de négociations ardues par l’entremise des États-Unis. Le texte assure la répartition de précieux gisements gaziers offshore en Méditerranée orientale. Pour le Premier ministre israélien Yaïr Lapid, il s’agit d’une reconnaissance de l’existence d’Israël.
« Il s’agit d’un accomplissement politique, ce n’est pas tous les jours qu’un État ennemi reconnaît l’État d’Israël dans un accord écrit et ce, devant l’ensemble de la communauté internationale ». C’est par ces mots que le Premier ministre Yaïr Lapid a salué, jeudi 27 octobre, la signature de l’accord répartissant les précieux gisements gaziers offshore en Méditerranée orientale avec le Liban. Les deux pays sont techniquement toujours en guerre.
« L’État d’Israël a gagné aujourd’hui en termes de sécurité, d’économie, de diplomatie et d’énergie », a ajouté le Premier ministre, actuellement en campagne pour les législatives du 1er novembre.
En vertu de l’accord sur la frontière maritime négocié par les États-Unis avec l’appui de la France, le champ gazier offshore de Karish se situe entièrement dans les eaux israéliennes en Méditerranée orientale.
Le Liban pour sa part aura tous les droits d’exploration et d’exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie dans les eaux territoriales d’Israël. Mais « Israël sera rémunéré » par la firme exploitant Cana « pour ses droits sur d’éventuels gisements », selon le texte, Yaïr Lapid chiffrant la part israélienne à environ 17 %.
Avant même la signature de l’accord par les deux pays, prévu jeudi, le groupe énergétique Energean a lancé, mercredi, la production au gisement de Karish avec le projet d’y porter rapidement la production annuelle à 6,5 milliards de m3 de gaz naturel, puis à terme à 8 milliards de m3.
Ce gaz permettra, selon les autorités israéliennes, de réduire le coût de l’énergie au pays mais aussi de doper les exportations vers l’Europe, qui cherche à diversifier ses approvisionnements dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Avec AFP