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Au Québec, une nouvelle loi va encadrer le travail des enfants

Au Québec, une nouvelle loi va encadrer le travail des enfants



Le gouvernement québécois a déposé un projet de loi visant à fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler. Ce texte entrera bientôt en vigueur, ce qui signifie que les enfants de 11 à 13 ans qui travaillent dans les supermarchés et les épiceries de Montréal seront bientôt mis à la porte. Cependant, il y aura des exceptions pour les enfants qui seront autorisés par leurs parents à effectuer des travaux de baby-sitting, des aides aux devoirs, des animations pour des colonies de vacances ou des « petits travaux » dans les entreprises familiales, comme le ramassage de pommes.

Le ministre du travail, Jean Boulet, a également fixé à 17 heures le nombre maximal d’heures hebdomadaires qu’un enfant âgé de plus de 14 ans pourra consacrer à une activité rémunérée, dont 10 heures pendant les jours de semaine où il est à l’école. Le ministre a déclaré que le travail est bénéfique pour les enfants jusqu’à un certain point, mais qu’il peut également affecter leur parcours scolaire s’ils travaillent trop.

Le Québec est l’une des rares provinces canadiennes où il n’y avait pas d’âge minimal requis pour commencer à travailler, mais la Colombie-Britannique a relevé son seuil de 12 à 16 ans en 2021. Les jeunes Québécois, tous milieux sociaux confondus, sont depuis longtemps habitués à ces petits jobs leur permettant de gagner un peu d’argent de poche, mais il y a une pénurie de main-d’œuvre, qui a augmenté depuis la pandémie de Covid-19, avec 240 000 postes vacants dans la province et un taux de chômage de 3,9 % (en janvier).

Selon une enquête datée de 2017, 46 % des élèves en classe de 5e, soit âgés d’environ 12 ans, travaillent pendant l’année scolaire. Cela a conduit à des risques de décrochage scolaire, ce qui a été régulièrement dénoncé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. Il y a également des chiffres inquiétants sur les conditions de travail des plus jeunes, avec une augmentation de 540 % du nombre de lésions professionnelles reconnues par la Commission sur la sécurité du travail entre 2017 et 2021 pour les enfants de 14 ans et moins.

Le travail est considéré comme un moyen d’autonomisation pour les enfants en Amérique du Nord, mais le gouvernement québécois estime qu’il est important de protéger les enfants et de garantir leur succès scolaire. Le projet de loi vise à garantir que les enfants ne travaillent pas trop longtemps et ne sont pas exposés à des risques inutiles.

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