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Procès de Rigathi Gachagua : le vice-président du Kenya limogé par le Sénat alors qu’il était à l’hôpital

LE PROCÈS DE RIGATHI GACHAGUA : LE VICE-PRÉSIDENT DU KENYA RENVOYÉ PAR LE SÉNAT ALORS QU’IL ÉTAIT À L’HÔPITAL

En date du jeudi soir, une majorité écrasante des 67 sénateurs ont confirmé cinq accusations contre Rigathi Gachagua, incluant notamment l’incitation aux divisions ethniques et la violation de son serment, suffisantes pour le destituer de ses fonctions. Cette décision fait suite à un vote massif des députés de l’Assemblée nationale la semaine dernière ayant déclenché la procédure de destitution, préparant ainsi le terrain pour un procès de deux jours au Sénat.

RIGATHI GACHAGUA, VICTIME D’UN "LINCHAGE POLITIQUE"

Rigathi Gachagua, un homme d’affaires prospère de la région centrale du Mont Kenya, a qualifié cette destitution de "lynchage politique". Un acte qui marque la fin de mois de luttes intestines au plus haut niveau du gouvernement et qui consolide le pouvoir du Président William Ruto. Cette décision intervient seulement deux ans après l’élection conjointe de Ruto et Gachagua.

Le différend entre les deux hommes a pris un tournant en juin, lorsque Gachagua a publiquement critiqué le chef des services de renseignement, l’accusant de ne pas avoir correctement informé Ruto et le gouvernement sur l’ampleur des manifestations contre des hausses d’impôts impopulaires. Cette critique a été perçue comme une remise en cause de l’autorité présidentielle, d’autant plus que Ruto venait de retirer les taxes en question.

UN PROCÈS SOUS HAUTE TENSION

Au début du procès, l’un des avocats de Gachagua a déclaré que toutes les accusations étaient "soit fausses, soit ridicules, soit embarrassantes". Malgré cela, les deux tiers des sénateurs présents ont voté en faveur de son destitution, le blanchissant cependant de six autres accusations, dont celles de corruption et de blanchiment d’argent. Avant le vote, Gachagua avait déjà annoncé son intention de contester la décision si elle était adoptée.

Suite à son éviction, des discussions ont déjà commencé dans les médias kényans sur ses éventuels remplaçants, avec les noms de quatre personnalités circulant : le gouverneur du comté de Murang’a Irungu Kang’ata, la gouverneure du comté de Kirinyaga Anne Waiguru, le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki et le ministre des Affaires étrangères Musalia Mudavadi.

LES SUITES DE LA DESTITUTION

Malgré cette éviction, le vice-président William Ruto n’a pas encore réagi publiquement à cette décision. A noter également que Gachagua, âgé de 59 ans, a été hospitalisé pour des problèmes cardiaques, bien qu’il soit stable et en cours d’examens médicaux.

En conclusion, le renvoi de Rigathi Gachagua par le Sénat du Kenya a été une décision marquante qui démontre la fermeté des sénateurs à se débarrasser de lui, suite à ses désaccords avec le Président Ruto. Cette affaire met en lumière les luttes de pouvoir au sommet de l’État et consolide la position de ce dernier.

Pour plus d’informations, veuillez consulter : Rapport détaillé sur l’affaire

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Michto

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