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A Toulouse, grève historique des transports en commun

A Toulouse, grève historique des transports en commun



Pour la première fois en 30 ans, le métro de Toulouse s’est arrêté le mardi 11 avril en raison d’un mouvement de grève dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur les salaires et l’intégration d’une clause de sauvegarde pour l’inflation. Tisséo, le réseau de transport en commun toulousain, est fortement touché par la grève. Les deux lignes automatisées du métro, le tramway et les bus sont concernés par le mouvement social.

Stéphane Chapuis, Secrétaire général de la CGT chez Tisséo, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que le métro n’avait jamais été arrêté depuis 1993, date de la mise en service de la première ligne. Il a également précisé que « la grève doit durer toute la journée du mardi ». Le trafic devrait reprendre à la normale le mercredi.

Ce conflit social est lié aux NAO sur les salaires et à l’intégration dans ces dernières d’une clause de sauvegarde permettant de rattraper l’inflation. Selon Stéphane Chapuis, « on intègre la clause de sauvegarde dans les NAO chaque année. C’est ce qui nous permet l’année suivante de récupérer l’inflation. Et cette année, ils ont décidé qu’ils ne nous les donneraient pas. »

M. Wischnewski, Directeur général de Tisséo, a répliqué: « la proposition qui a été faite cette année est de 2,8 %, plus 1 % si l’inflation dépasse les 5 %, et cette proposition a été rejetée. Pour autant, je la qualifie de tout à fait raisonnable. »

Les membres de l’intersyndicale (SUD, CFDT, FNCR) et la CGT dénoncent « la goutte d’eau qui fait déborder le vase » et alertent sur « un ras-le-bol général des salariés ». Un nouvel appel à la grève a été lancé pour le mardi 18 avril.

Tisséo recommande aux voyageurs de reporter leur déplacement ou de se reporter sur des solutions alternatives.

L’AFP a rapporté que le trafic était très perturbé sur le tramway et que la circulation des bus était à 45 %. Thierry Wischnewski a déclaré que « ces dernières années, l’entreprise a pu aller jusqu’au niveau de l’inflation dans ses revalorisations de salaires, sauf que depuis 2022 et 2023, au regard du taux élevé d’inflation, c’est devenu plus compliqué. »

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