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A bord de « L’Adamant », à Paris, un certain regard sur la psychiatrie

A bord de « L’Adamant », à Paris, un certain regard sur la psychiatrie



Amarrée fièrement sur les quais de la Seine, cette péniche a subi une incroyable transformation. Elle est devenue le lieu d’un hôpital de jour unique en son genre, spécialisé dans la pratique de la « psychothérapie institutionnelle ». Cette approche novatrice implique la participation active des patients et des soignants à la guérison, les transformant ainsi en « coacteurs » des soins.

Cette concept révolutionnaire, élaboré par le célèbre psychiatre français Jean Oury, a été mis en pratique sur l’Adamant. Cette péniche transformée en hôpital flottant accueille des patients souffrant de troubles mentaux. Les patients sont traités avec bienveillance et respect, et participent activement à leur propre guérison. Mais ce n’est pas tout. Les soignants sont également des coacteurs des soins. Ils travaillent en étroite collaboration avec les patients, dans un esprit de coopération et de confiance mutuelle.

La péniche Adamant elle-même est un bateau fascinant, avec une histoire riche et variée. Elle a été construite en 1938, à une époque où les péniches étaient couramment utilisées pour le transport de marchandises en France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été utilisée par les Allemands pour transporter des munitions vers les fronts de l’Est. Après la guerre, elle a été achetée par une entreprise de transports avant d’être transformée en hôpital flottant en 1983.

Le film de Nicolas Philibert, « Sur L’Adamant », raconte l’histoire de cette péniche guérison. Primé lors de la Berlinale, ce documentaire est un hommage aux patients et aux soignants qui ont créé cette communauté de guérison unique. Il nous montre comment les patients et les soignants travaillent ensemble dans un esprit de coopération et de compréhension mutuelle.

Le film suit également l’histoire de quelques patients, qui nous font part de leurs expériences personnelles sur la péniche Adamant. Ils expliquent comment ils ont été traités avec respect et dignité, et comment ils ont pu participer activement à leur propre guérison. Le film montre également comment les soignants, eux aussi, ont perdu leur statut de « patron » pour devenir des partenaires de soins égaux avec leurs patients.

« Sur L’Adamant » est un film émouvant et inspirant. Il montre comment la psychothérapie institutionnelle peut aider les personnes souffrant de troubles mentaux à guérir, en leur donnant une voix et en leur offrant un environnement sûr et bienveillant. Le film est à l’affiche le 19 avril, et constitue une véritable célébration de l’esprit humain, de la coopération et de la guérison.

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