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Samia Hurst: « Le variant Omicron a perdu son caractère saisonnier » – rts.ch

Samia Hurst: "Le variant Omicron a perdu son caractère saisonnier" - rts.ch


Pour la première fois depuis des semaines, les contaminations au Covid-19 sont en recul en Suisse. Le pic de la 6e vague semble être atteint, selon Samia Hurst, ancienne vice-présidente de la task force. Invitée mercredi dans La Matinale de la RTS, elle explique toutefois que le variant Omicron « a changé de comportement ».

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé mardi 49’757 nouveaux cas de Covid-19 en sept jours, 32 décès et 478 hospitalisations supplémentaires. Sur la RTS, l’ancienne vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération et professeure de bioéthique médicale à l’Université de Genève Samia Hurst comprend la « lassitude » de la population.

Même si le coronavirus est moins présent dans les médias et dans la communication des autorités, il n’a pas disparu. Elle souligne que le variant Omicron « a changé de comportement », en perdant son « caractère saisonnier ». La bonne nouvelle, selon elle, est que le pic de la 6e vague semble être atteint. Elle indique également que les personnes malades du Covid-19 sont « beaucoup moins » nombreuses dans les hôpitaux, qui sont « usés » par des mois de pandémie.

Les gens qui ont une immunité atteinte par une autre maladie, qui ne sont pas nécessairement âgés, prennent actuellement des risque importants pour aller au travail, acheter à manger ou prendre les transports publics

Samia Hurst, bioéthicienne et médecin, consultante du Conseil dʹéthique clinique des Hôpitaux Universitaires de Genève. [Anthony Anex - Keystone]

Samia Hurst, professeure de bioéthique médicale à l’Université de Genève

Avant de mettre en place de nouvelles mesures, il faut d’abord « identifier les buts à poursuivre »: entre protéger l’accès aux soins, « mis à mal, mais qui ne sont pas en danger » ou protéger l’accès à la vie quotidienne. « Les gens qui ont une immunité atteinte par une autre maladie, qui ne sont pas nécessairement âgés, prennent actuellement des risques importants pour aller au travail, acheter à manger ou prendre les transports publics », dit-elle.

Prendre des mesures « plus légères »

Un risque qui augmente avec la saison des festivals qui bat sont plein, mais le danger « est largement moindre qu’avant ». « C’est un risque qu’on peut décider de prendre si on est en bonne santé. Mais il faut se rappeler que lorsque l’on va voir des personnes qui sont plus fragiles dans la quinzaine qui suit, on est en train de leur faire courir un risque », prévient Samia Hurst.

La professeure de bioéthique médicale à l’Université de Genève explique que le groupe indépendant britannique Independent SAGE a récemment publié une série de recommandations pour se protéger dans la situation actuelle, « où l’immunité est plus importante mais où le risque n’est pas complètement écarté ».

Il propose notamment d’expliquer les risques; de donner une accessibilité plus grande aux tests, notamment via la gratuité; d’apporter un soutien financier aux travailleurs malades qui doivent s’isoler; d’étoffer la ventilation des bâtiments publics ou encore de permettre un accès équitable aux vaccins et aux traitements pour le monde. « Là dedans, il n’y a aucune obligation, pas d’injonction, pas de fermeture. Actuellement, des mesures plus légères suffiraient. En Suisse, on est passé du masque obligatoire à plus de masque du tout. Il y avait tout un spectre entre deux », estime-t-elle.

Trois doses pour une « vaccination complète »

Le taux de vaccination en Suisse est « très moyen » par rapport au reste des pays industrialisés. « Il est important de continuer à encourager les personnes à se faire vacciner, d’autant plus qu’une bonne partie de l’immunité collective que nous avons actuellement est due aux personnes qui ont attrapé le variant Omicron ce printemps, et qui sont guéries. (…) L’immunité générée par Omicron protège mal contre d’autres variants », déclare-t-elle.

Il est important de continuer à encourager les personnes à se faire vacciner, d’autant plus qu’une bonne partie de l’immunité collective que nous avons actuellement est due aux personnes qui ont attrapé le variant Omicron ce printemps, et qui sont guéries

Samia Hurst, bioéthicienne et médecin, consultante du Conseil dʹéthique clinique des Hôpitaux Universitaires de Genève. [Anthony Anex - Keystone]

Samia Hurst, professeure de bioéthique médicale à l’Université de Genève

Samia Hurst rappelle que la « vaccination initiale complète » pour le vaccin est de trois doses. « En résumé, il y a des vaccins qui se reproduisent dans le corps et d’autres pas. Ceux contre le Covid-19 disponibles en Suisse ne se reproduisent pas. Pour cette catégorie, il est totalement usuel qu’il faille trois doses, voire quatre pour obtenir la vaccination de base. »

La 4e dose est importante pour les personnes « dont le risque de base est élevé ». « L’âge est un facteur de risques, mais ce n’est pas le seul. Toute une série de comorbidités, qui ne sont pas rares dans la population, représentent aussi un risque. »

>> Ecouter aussi le débat dans Forum:

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Propos recueillis par Karine Vasarino/vajo avec ats

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