Comme le souligne «Le Matin Dimanche», la déclaration de l’ancien arbitre international de foot et élu PLR a suscité des réactions outrées sur les réseaux sociaux. Ses propos sont qualifiés de «misogynes, rétrogrades, consternants». Pour la conseillère nationale verte Léonore Porchet, «cela montre qu’une partie de la classe politique vit toujours dans le siècle passé». Contacté par le journal dominical, Philippe Leuba s’est d’abord montré sarcastique: «Je me réjouis que ce pays ne soit confronté qu’à ce problème-là.» Il a ensuite précisé le sens de son discours. «J’explique surtout que la femme a beaucoup d’importance. J’ai parlé de la satisfaction de l’épouse mais j’aurais aussi pu parler de celle de l’époux, lorsqu’il s’agit d’une cheffe d’entreprise.»
«Le patron, avec tout le boulot qu’il a, s’il rentre à la maison et qu’il se fait engueuler tous les soirs par sa femme, c’est foutu.» Pour l’ancien élu PLR Philippe Leuba, en matière de promotion économique, si on veut attirer une grande entreprise dans le canton de Vaud, «ce n’est pas le patron qu’il faut convaincre mais sa femme. Si madame est heureuse, monsieur le sera». Les arguments sur la qualité de vie, le franc fort, l’exonération fiscale, le coût de la vie ou encore la sécurité sont secondaires. Depuis que l’ancien conseiller d’Etat a tenu ces propos lors d’un discours au Forum économique romand, la polémique ne désenfle pas.