in

Pourquoi les caméras de surveillance chinoises sont bannies des sites sensibles au Royaume-Uni

Pourquoi les caméras de surveillance chinoises sont bannies des sites sensibles au Royaume-Uni



4e8a639e les cameras de surveillance chinoises bannies des sites sensibles au royaume uni 800 800 overflow

Nouvelle joute technologique entre Londres et Pékin. Le gouvernement britannique vient d’interdire l’installation de caméras produites en Chine pour la vidéosurveillance des sites sensibles. Cette mesure intervient dans un contexte sécuritaire dégradé, selon l’exécutif.

Une mesure sécuritaire

La décision, prise par le groupe en charge de la sécurité du gouvernement, a été communiquée jeudi 24 novembre par le ministre Oliver Dowden dans une déclaration au Parlement. Un examen des procédures de sécurité a été mené pour connaître le niveau actuel et futur de la menace.

« L’examen a conclu que, compte tenu de la menace qui pèse sur le Royaume-Uni et de la connectivité croissante de ces systèmes [de vidéosurveillance] des contrôles supplémentaires sont nécessaires« , assure le gouvernement. Ainsi, les caméras « produites par des entreprises soumises à la loi sur le renseignement national de la République populaire de Chine » sont désormais interdites d’installation sur les sites ministériels.

Bien qu’il ne soit pas obligatoire d’enlever les équipements actuels, les ministres sont priés de veiller à ce que les caméras chinoises ne soient pas connectées aux réseaux informatiques centraux des ministères.

Crainte d’un espionnage massif

Cette annonce a pour but d’éviter à « tout risque de sécurité de se matérialiser« , assure Oliver Dowden. Elle intervient dans un contexte politique tendu au Royaume-Uni. En juin, le Parlement avait alerté sur le système de surveillance public, construit sur une véritable poudrière numérique.

« Quasiment tous les aspects de notre vie sont désormais surveillés à l’aide de systèmes avancés conçus et achetés par des entreprises sous le contrôle d’autres gouvernements, gouvernements envers lesquels ces entreprises ont des obligations de partage de données dans leur propre cadre juridique national« , s’inquiète Fraser Sampson, commissaire indépendant du gouvernement chargé de la biométrie et des caméras de surveillance, cité par la BBC.

Retour de la souveraineté numérique

Cet été, plusieurs députés britanniques avaient déjà demandé l’interdiction des caméras des marques chinoises Hikvision et Dahua, en invoquant des risques pour la sécurité du pays. Ces produits ont été utilisés dans le cadre d’une surveillance de masse qui a conduit à de multiples violations des droits de l’homme dans la région chinoise du Xinjiang, rappelle Politico.

Des caméras Hikvision étaient également installées au ministère de la Santé outre-Manche lorsqu’une vidéo compromettante montrant le ministre Matt Hancock et son assistante avait fuité dans la presse en 2021. Selon un rapport de Big Brother Watch, les marques chinoises Hikvision et Dahua composent la majorité du parc de caméras de l’administration britannique.

La décision de Londres intervient dans un contexte où plusieurs pays ont choisi de limiter leur recours aux solutions technologiques chinoises afin de retrouver une certaine souveraineté numérique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Soignants non vaccinés : Tensions à l'Assemblée

Soignants non vaccinés : Tensions à l’Assemblée

« Le football africain possède de très bons gardiens »

« Le football africain possède de très bons gardiens »