C’est l’histoire d’une marche entamée il y a quelques années et qui, depuis, ne s’est jamais arrêtée. « Je m’en souviens comme si s’était hier », explique Amandine, l’une des nombreuses participantes. Le 17 avril 2019, un cortège de plusieurs milliers de personnes s’élance dans les rues de Libreville, en cette journée de la femme gabonaise. Des femmes en majorité, mais aussi des hommes. Parmi la foule, des membres du gouvernement, de la société civile et des représentants des confessions religieuses. Direction le palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale.
Plaidoyer
L’épouse du chef de l’État, Sylvia Bongo Ondimba, militante de longue date de la cause des femmes, mène le cortège, ce qui explique en partie l’ampleur de ce dernier. La première dame a un objectif : remettre aux députés, au premier d’entre eux en particulier, Faustin Boukoubi à l’époque, un plaidoyer élaboré par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), destiné à faire reculer les violences faites aux femmes au Gabon. Le mal est profond. Selon une étude, plus de deux tiers des Gabonaises reconnaissent avoir déjà été victimes au moins une fois dans leur vie de violences.
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