Le retour à Québec pour les championnes canadiennes de rugby a été plus ardu que l’opposition qu’elles ont reçue sur le terrain à Victoria le week-end dernier où elles ont signé trois victoires convaincantes pour mettre la main sur le deuxième titre de leur histoire.
Après un vol raté à Calgary, un plan B a été nécessaire pour rentrer à la maison. Un vol vers Ottawa au lieu de Montréal suivi d’un trajet en autobus jusque dans la Vieille Capitale a complété leur parcours de rêve.
Médailles d’or au cou, les joueuses étaient fatiguées, hier matin, quand elles sont arrivées au PEPS, mais toujours aussi heureuses de leur conquête.
« Malgré la fatigue, les filles sont toujours sous l’euphorie de la victoire, a souligné l’entraîneur-chef François Vachon-Marceau.
On le réalise pleinement parce qu’on y croyait depuis le début de la saison. »
Auteur d’une saison parfaite, le Rouge et Or a réussi pour la première fois à remporter les bannières du RSEQ et de USports la même année. « Nous avions une équipe à maturité, a indiqué Vachon-Marceau. Le retour de la France pour une dernière saison de Rosalie Lepage-Tremblay et d’Andréanne Valois ainsi que le transfert de l’Université de Sherbrooke de Marie-Pier Fauteux ont beaucoup aidé. Aussi, nous avions beaucoup de recrues l’an dernier et elles ont pris de l’expérience. »
Départ de joueuses clés
Avec le départ des Lepage-Tremblay, Valois, Fauteux, Anaïs Gilbert, qui ont été élues sur la première équipe d’étoiles canadienne au pays, et d’Annabelle Parent, le Rouge et Or pourra-t-il se maintenir parmi les puissances ?
« Nous perdons cinq bonnes joueuses, mais nous aurons encore une bonne équipe, a affirmé Vachon-Marceau. Plusieurs bonnes filles n’ont pas joué cette année. Nous avions de la profondeur comme on a pu le voir quand les réservistes embarquaient et ça va être encore le cas l’an prochain. »
« Le RSEQ est très fort comme on l’a vu avec notre victoire et la médaille de bronze d’Ottawa, et on pourra aspirer encore aux grands honneurs. Laval n’a jamais gagné deux titres nationaux consécutifs et on va essayer. »
Quel avenir pour l’entraîneur
Même s’il a conduit le Rouge et Or au titre national, le deuxième de son histoire après celui de 2019, Vachon-Marceau ne connaît pas son statut en prévision de la prochaine saison.
Embauché comme entraîneur-chef intérimaire quand Kevin Rouet s’est joint au programme de l’équipe nationale en prévision de la Coupe du monde qui se déroule actuellement en Nouvelle-Zélande, Vachon-Marceau ne connaît pas son avenir.
« On verra si ma valeur est à la hausse avec notre victoire, a souligné l’ingénieur. Je suis un gars de Québec, j’ai toujours coaché à Québec et je ne suis pas inquiet. Kevin a pris un congé sabbatique quand il est parti avec l’équipe canadienne et son contrat se termine après la Coupe du monde. Il faudra s’asseoir et voir ce qui se passe. »
Julie Dionne mentionne qu’une décision sera prise en décembre. « Nous aurons un beau problème si Kevin revient, a indiqué la directrice du Service des activités sportives. Il avait obtenu la permission du conseil d’administration de vivre l’expérience avec Rugby Canada. »