Si l’on en croit les prévisions du cabinet Markets & Markets, la “greentech” ne va pas s’arrêter de croître de sitôt. Ce marché, qui pesait 552 milliards de dollars en 2021, devrait atteindre 690 milliards de dollars en 2026, avec un taux de croissance annuel de 4,6 %.
Outre un intérêt qui ne se dément pas pour les nouvelles technologies moins polluantes et moins génératrices de gaz à effet de serre, accompagnant la nécessaire transition vers un monde bas carbone, ce sont les nouvelles législations — déjà entérinées ou à venir — qui promettent d’agir comme un puissant levier pour ce marché. En effet, entreprises comme États ont pris des engagements ambitieux de réduction des émissions d’équivalents CO2, ce qui va les obliger à investir dans cette transition, au-delà des efforts de sobriété nécessaires.
Le segment de l’énergie en tête
Markets & Markets indique que, sur ce marché, c’est le segment des énergies renouvelables qui domine largement, ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu des investissements nécessaires pour installer des fermes solaires ou éoliennes, ou encore mettre en place des installations géothermiques. Un segment qui, d’ici à 2026, devrait atteindre les 213 milliards de dollars de valeur, avec une croissance annuelle de l’ordre de 4,7 %. Comme le précise le cabinet, ce segment est dynamisé par les besoins croissants des entreprises en compensation carbone.
À noter que ces sources d’énergie renouvelable ne sont pas des solutions parfaitement écologiques pour autant. Intermittentes, elles posent des problèmes de fabrication — nécessitant de raffiner toujours plus de minerais —, ou encore d’artificialisation des sols, et doivent s’envisager, selon les experts scientifiques, en remplacement des énergies fossiles et en parallèle d’une diminution globale de la demande en énergie.
Enfin, le cabinet indique que la région Asie-Pacifique devrait s’imposer comme la zone représentant le potentiel le plus grand en matière de technologies vertes. En tout cas jusqu’en 2026. La Chine et le Japon seront, sans surprise, les plus gros contributeurs à cette croissance. Trois secteurs en pleine mutation vers des solutions soutenables sont identifiés comme étant les plus importants vecteurs de croissance : énergie, traitement de l’eau et gestion des déchets.