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La justice administrative donne tort au syndicat des gendarmes. Ceux-ci ne gagneront pas quinze minutes de paie pour enfiler leur uniforme.
Quinze minutes de salaire pour s’habiller, autant pour se déshabiller, voilà ce que réclamait le syndicat de la police et des gardiens de prison UPCP à son employeur, l’Etat de Genève. La Chambre administrative de la Cour de justice lui a dit non dans un arrêt du 18 octobre dont fait état la «Tribune de Genève». Autant elle jugeait ce défraiement adéquat pour les soignants, autant elle considère ici qu’il est hors de propos, les policiers étant libres de se changer à domicile et n’enfilant pas leur uniforme pour des raisons d’hygiène, de santé ou de sécurité.
Avocat de l’UPCP, Me Romain Jordan estime que cet arrêt entérine des régimes discriminatoires, selon le métier effectué pour le compte de l’Etat. Il annonce un recours au Tribunal fédéral. Le conseiller d’Etat Mauro Poggia, lui, a affiché sa satisfaction dans le quotidien genevois. Il voit dans cette procédure la démonstration que «les syndicats de police, comme tous les autres syndicats d’ailleurs, défendent l’intérêt de leurs membres et non l’intérêt public.»