Le quart-arrière retraité Alex Smith comprend très bien ce que le pivot des Dolphins de Miami Tua Tagovailoa peut ressentir en ce moment. Il a lui aussi dû composer avec le protocole des commotions cérébrales en 2016 après deux incidents pendant la même rencontre, mais il a été beaucoup plus chanceux.
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Quand il portait l’uniforme des Chiefs de Kansas City, Smith a connu un match assez difficile physiquement contre les Colts d’Indianapolis, le 30 octobre 2016. Comme Tagovailoa le 25 septembre dernier, il a dû retraiter au vestiaire deux fois pour être évalué par des experts.
En entrevue au balado quotidien du réseau ESPN lundi, l’homme de 38 ans a expliqué en détails comment s’est passée pour lui la journée où sa tête a heurté la surface gazonnée à deux reprises. Il est sorti une première fois au premier quart, où il était attendu dans le vestiaire par un soigneur et un neurologue.
«Au début, [le neurologue] te pose toutes sortes de questions. Il va te donner quelques mots, des mots qu’il te demandera, et ensuite, il essaiera de te distraire. Il pose des questions de géographie, des questions simples de mathématiques, plusieurs choses», a-t-il raconté.
«Il te fait passer une sorte de test de sobriété. Il te demande de faire un test d’agilité de base, de te tenir en équilibre sur un pied. À la fin des 10 à 15 minutes, il revient avec les mots du début du test. Si tu t’en sors bien pendant tout le truc, tu n’es pas ajouté au protocole s’il ne croit pas que tu as une commotion.»
Smith a réussi l’examen deux fois. Il a été renvoyé au jeu après sa première frousse, mais à la seconde, l’entraîneur-chef Andy Reid ne l’a pas réinséré dans la mêlée, préférant confier l’attaque à Nick Foles.
Avec le recul
Le retraité a vanté le travail de Chiefs à l’époque, car même s’il n’avait pas été diagnostiqué avec une commotion, son équipe a fait le bon choix en le gardant sur les lignes de côté dès le troisième quart. Son nom a été ajouté au protocole des commotions cérébrales et il n’a pas joué la semaine suivante. C’était le choix prudent, puisque Smith a plus tard avoué avoir perdu connaissance après l’un des coups, qui lui a été porté chaque fois en tentant une glissade avec le ballon.
Voilà la principale différence avec l’histoire de Tagovailoa. Le jeune quart des Dolphins, lui, a joué quatre jours après ses symptômes évidents de commotion et le pire est arrivé contre les Bengals de Cincinnati.
Bien entendu, Smith a raconté avoir été frustré par la décision de Reid, puisque chaque joueur a envie d’être sur le terrain et qu’il ne ressentait aucun symptôme. Le vieux routier, pour sa part, était déçu de ne pas avoir retiré plus rapidement son quart-arrière du jeu.
«Je lui suis reconnaissant pour ça, envers lui et tous les soigneurs et médecins qui ont pris d’excellentes décisions», a mentionné l’Américain, qui n’a plus été victime d’incidents de la sorte pour la suite de sa carrière.