Hockey Canada nie qu’un deuxième fonds mis à jour par le «Globe & Mail» lundi ait servi à des règlements liés à des cas d’abus sexuel. L’organisation refuse par ailleurs de faire le ménage de ses plus hauts échelons.
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Lors de son passage en comité parlementaire mardi, la nouvelle présidente du conseil d’administration de Hockey Canada, Andrea Skinner, a martelé à plus d’une reprise que les caractérisations faites dans les médias du deuxième fonds, nommé le Fonds en fiducie pour l’héritage des participants, sont fausses.
Mme Skinner a qualifié les reportages sur le sujet de «cyniques» et a accusé les médias de faire de la «désinformation» sur le sujet, une déclaration qui a fait dire au député libéral de Mont-Royal, Anthony Housefather, que la présidente faisait dans le «trumpisme».
Sous serment, la présidente du conseil d’administration a affirmé que contrairement au fonds secret découvert plus tôt cet été, le Fonds national d’équité, ce deuxième fonds servait plutôt à «couvrir des réclamations non assurées à une époque où hockey Canada et ses membres étaient assurés par eux-mêmes, entre 1986 et 1995».
Les députés n’ont pas semblé convaincus de la défense utilisée par la présidente et dénoncé le manque de transparence au sommet de Hockey Canada.
Tour à tour, les membres du comité ont souligné que seul un ménage au sommet de l’organisation permettrait de rétablir la confiance du public et des commanditaires.
Néanmoins, Mme Skinner n’en démord pas: Scott Smith, directeur général de Hockey Canada, devrait obtenir la note de «A» pour sa gestion de la crise depuis le début de l’année, car il a travaillé dans des «circonstances exceptionnellement difficiles».
«Je suis à la fois déçu et troublé par le témoignage de Hockey Canada devant le Comité aujourd’hui. Leur message semble déconnecté de tonalité. Imaginez que vous dites que leur PDG mérite un A pour sa performance!» a déclaré M. Housefather sur Twitter.
L’ancien président du conseil d’administration, Michael Brind’Amour, seul membre à avoir quitté son poste dans la tourmente au début du mois d’août, s’est fait l’écho de sa collègue.
D’abord muet sur la performance de Scott Smith, M. Brind’Amour a été poussé à répondre par les députés. Il a finalement déclaré que M. Smith avait les qualités requises pour mener à bien le changement de culture à Hockey Canada.
Sébastien Lemire et Peter Julian, porte-paroles en matière de Sport au Bloc québécois et au NPD respectivement, ont tous deux réitéré l’importance d’un grand renouveau au sein de la direction de Hockey Canada.