Dans un bureau situé au rez-de-chaussée de sa villa du quartier chic de Palmeraie à Abidjan, Ange Frédérick Balma se désespère. « Il y a actuellement trop de promesses non tenues dans l’écosystème tech ivoirien », lance le fondateur de Lifi-Led, une start-up spécialisée dans la connectivité des zones rurales et des villes intelligentes. Pour ce membre engagé de la communauté tech abidjanaise, dont les activités rayonnent dans la sous-région et en France, le dernier remaniement ministériel d’avril 2022 qui a entériné la disparition du portefeuille du numérique ne passe pas. Selon lui, il symbolise le coup de grâce des pouvoirs publics porté à l’effort commun en faveur d’un Startup Act ivoirien.
Désintérêt de la classe politique
Ayant très tôt planché sur un projet de loi visant à dynamiser l’entrepreneuriat dans les technologies et l’innovation, le pays d’Afrique de l’Ouest avait pourtant