Malgré les nombreuses critiques de clients, deux administratrices de la SPA Régionale Saint-Lin–Laurentides se défendent d’être une usine à chiots et soutiennent qu’il n’y a pas de maltraitance animale chez eux.
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La présidente Valérie Morin et sa fille Vanessa Subranni sont catégoriques : la majorité des portées de chiots viennent des communautés autochtones de l’Abitibi.
Elles disent faire affaire avec un organisme d’une région éloignée, duquel Mme Morin a également été administratrice par le passé.
Les autres viennent d’endroits qui n’ont pas les moyens de s’occuper de leurs animaux ou de chiens errants, affirme la présidente.
« Tout est là dans nos registres. On n’achète pas nos chiens et on ne fait pas de reproduction. On n’a pas d’autres places qu’ici », affirme Vanessa Subranni, qui est administratrice de l’OBNL.
Le MAPAQ a toutefois condamné à deux reprises leurs entreprises pour des registres non conformes.
C’est cher mais…
Sans compter que plusieurs clients ont dénoncé les prix élevés de cette SPA. Selon Valérie Morin, l’organisme ne mise pas que sur les dons, mais aussi sur le prix de ses animaux pour s’assurer de pouvoir continuer ses activités et de pouvoir payer ses employés.
« Actuellement, on n’est pas capable de faire autrement que ce prix-là. On n’a pas de choix », ajoute Mme Subranni.
Elles affirment néanmoins avoir des choses à changer, notamment au niveau de la communication. Mme Subranni croit qu’ils devraient faire un effort supplémentaire pour expliquer aux clients « les raisons derrière ce prix-là ».
Elles disent qu’il n’y a pas de chiens morts dans leurs établissements et que tous les animaux reçoivent les soins nécessaires.
La Ville de Saint-Lin–Laurentides a rompu hier tout lien d’affaires avec la SPA Régionale, à la suite de témoignages les visant circulant sur les réseaux sociaux.
Une autre SPCA de la région s’occupera temporairement d’offrir les services de licences pour animaux, en attendant de trouver une solution permanente.
« L’équipe de direction est de cœur avec chaque citoyen alléguant avoir vécu une situation particulière avec la SPA Régionale et est profondément attristée par ces événements », précise la directrice des communications de la Ville, Marilyn Laroche.
La Ville de Saint-Colomban a aussi décidé de rompre ses liens avec l’organisme.
Les publications virales qui leur ont fait perdre des contrats auprès de certaines villes ne sont pas le reflet de la réalité au sein de la SPA Régionale, selon les gestionnaires de l’établissement.
Mme Subranni soutient notamment que le chien d’une cliente qui devait être un Boston terrier, mais qui s’est avéré être trois fois plus gros, avait été vu par un vétérinaire et qu’il est possible que des erreurs soient commises à ce niveau.
Les deux affirment être actuellement dans une gestion de crise. Elles ouvrent la porte à plusieurs solutions, comme un changement de gestionnaires et la création d’un comité consultatif. Elles disent être ouvertes aux commentaires constructifs.
« Est-ce qu’on a place à amélioration ? Sûrement. Est-ce qu’on est prêts à recevoir des commentaires ? Oui, mais pas des menaces de mort », dit Mme Subranni.
Une manifestation qui vise la fermeture de la SPA est prévue sur le site du refuge de Lanaudière dans les prochains jours. Hier, plus de 1000 personnes démontraient déjà de l’intérêt à participer à cette manifestation pacifique.