Les États membres de l’ONU ont autorisé vendredi de façon exceptionnelle le président ukrainien à s’exprimer par l’intermédiaire d’un message vidéo lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies la semaine prochaine, malgré l’opposition de la Russie.
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À partir de mardi, quelque 150 chefs d’États et de gouvernements doivent défiler à la tribune de l’Assemblée générale à New York.
Alors qu’en raison du Covid-19, ces deux dernières années les discours avaient eu lieu totalement ou en partie en virtuel, les règles habituelles s’appliquent de nouveau cette année. Seuls les présents peuvent parler.
Mais plus de 50 États, dont l’Ukraine, les États-Unis, la France, la Turquie, le Royaume-Uni, ou encore la Corée du Sud et la Colombie, ont soumis une proposition pour faire une exception pour le président Volodymyr Zelensky.
Le texte note « avec préoccupation » la situation de certains dirigeants « épris de paix » qui ne peuvent participer en personne aux réunions onusiennes « pour des raisons indépendantes de leur volonté en raison d’une invasion étrangère, d’une agression ou d’hostilités militaires en cours qui les empêchent de quitter leur pays et d’y retourner en toute sécurité », « ou de la nécessité d’assurer leur défense nationale et de s’acquitter des fonctions de sécurité ».
Par 101 voix pour, 7 contre (dont la Russie, la Syrie, Cuba et la Corée du Nord) et 19 abstentions, l’Assemblée générale a donc décidé, « sans que cela ne crée de précédent » pour les réunions ultérieures, que « l’Ukraine peut présenter une déclaration préenregistrée de son chef d’État, qui sera diffusée dans la salle de l’Assemblée générale » la semaine prochaine.
Un amendement présenté par le Belarus qui aurait permis à tous les dirigeants empêchés de venir en personne à New York d’envoyer un message pré-enregistré a été rejeté par 67 voix contre, 23 pour, et 27 abstentions.
Selon la dernière liste disponible, l’intervention de l’Ukraine est prévue mercredi 21 septembre dans l’après-midi, mais des changements sont probables en raison des déplacements d’un grand nombre de dirigeants aux funérailles de la reine Elizabeth II, lundi à Londres.