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vers une fin d’année difficile pour les particuliers à la recherche d’un crédit

vers une fin d’année difficile pour les particuliers à la recherche d’un crédit


La recherche d’un crédit immobilier s’annonce délicate, d’ici à fin décembre, pour ceux qui souhaitent acquérir un bien. D’abord, la hausse des taux d’intérêt se poursuit. « Modeste en début d’année, l’augmentation s’est accentuée avec le rythme de l’inflation et le renforcement des tensions sur les marchés financiers dans le sillage de la guerre en Ukraine [déclenchée le 24 février]. De plus de 10 points de base [soit 0,10 %] par mois en moyenne entre février et juin, la progression du taux s’est faite plus rapide en juillet (+ 18 points de base) », relève la dernière étude de l’observatoire Crédit logement-CSA, publiée mardi 18 octobre.

Le rythme de hausse s’est accéléré depuis. « Presque tous les établissements affichent des augmentations entre 20 centimes et 50 centimes [point de base]. Fait très rare en ce moment, une seule banque indique une baisse, de 4 centimes, et uniquement sur les courtes durées d’emprunt, pointe-t-on chez le courtier Empruntis, qui observe cependant une forte disparité selon les régions. Les taux moyens sur vingt ans vont de 1,90 % dans le Sud-Ouest jusqu’à 2,40 % en Ile-France. »

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Les obligations d’Etat, qui servent traditionnellement de référence pour la fixation des taux de crédit immobilier, ont augmenté de plus de 260 points de base depuis le début de l’année. Et les banques se refinancent à des taux sensiblement plus élevés : plus de 4 % sur des durées longues, supérieures à sept ans. « Ces contraintes de refinancement entraînent une hausse progressive des taux de crédit pratiqués par les banques », explique Olivier Lendrevie, président du courtier Cafpi.

« Réflexe défensif »

Depuis le début de l’été, certains réseaux, à l’instar de la Société générale, du Crédit du Nord ou de HSBC, ont décidé peu ou prou de se retirer du crédit immobilier aux particuliers. « Les banques ont un réflexe défensif, car elles ne veulent pas pratiquer une marge négative », commente Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis courtage. Traditionnel produit d’appel pour attirer le chaland, le crédit immobilier est désormais délivré avec circonspection lorsqu’il s’agit de financer de nouveaux clients.

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« La dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits provoque une contraction de l’offre bancaire, plus particulièrement auprès d’une clientèle modeste déjà fragilisée par le climat anxiogène actuel et par une perte de pouvoir d’achat », note l’observatoire Crédit logement-CSA. Et la situation ne devrait pas se détendre de sitôt. « Nous avons toutes les raisons de penser que les hausses de barèmes des taux vont s’enchaîner dans les prochaines semaines », prédit Olivier Lendrevie.

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