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Valérie Pécresse demande à la RATP de revenir à 100 % de l’offre d’avant-Covid

Valérie Pécresse demande à la RATP de revenir à 100 % de l’offre d’avant-Covid


En réponse aux nombreuses interpellations dont elle a fait l’objet ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, concernant la dégradation de l’offre de transports en commun en Ile-de-France, photos de foules sur les quais à l’appui, Valérie Pécresse a demandé à la RATP de « revenir à 100 % de l’offre d’avant-Covid » dans les transports parisiens.

Dans une interview au Parisien, publiée dimanche 6 novembre, la patronne d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) accuse la régie de transports publics d’avoir « sous-estimé les problèmes qu’elle rencontre sur le métro ». « En particulier sur les lignes 3, 4, 6, 8, 11, 12 et 13, les plus dégradées, avec des taux de régularité inférieurs à 91 % », a-t-elle précisé.

La présidente de la région Ile-de-France déplore la dégradation du lien de confiance avec la RATP qui peine depuis la rentrée à assurer son offre de bus avec 25 % de services non faits à Paris et en petite couronne et « avait assuré qu’il n’y aurait pas d’impact sur le métro et “que tout allait bien” ». « C’était faux », s’indigne-t-elle, décrivant une détérioration du service « dans des proportions inacceptables ».

Elle demande un retour à 100 % de l’offre d’avant-Covid sur le métro – contre 98 % en moyenne sur l’ensemble du réseau, avec des disparités selon les lignes – car les Franciliens sont de retour dans les transports mais aussi « à cause du manque de bus qui entraîne un report sur le métro, des travaux dans Paris qui font qu’on ne peut plus rouler, du coût de l’énergie… ».

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950 millions d’euros manquants

Jean Castex, qui sera auditionné cette semaine par l’Assemblée nationale puis le Sénat en vue de sa nomination attendue, « va devoir se retrousser les manches » pour « rétablir la qualité de service qui s’est nettement dégradée depuis la rentrée », a prévenu Valérie Pécresse, appelant l’ancien premier ministre à peser de tout son poids politique auprès du gouvernement pour obtenir des mesures de financement.

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« Avec la dette Covid, l’inflation, les coûts de l’énergie qui doublent et les nouveaux besoins de financement liés aux nouvelles lignes comme celles du Grand Paris Express (…) nous sommes face à un mur », a-t-elle estimé. IDFM doit trouver 950 millions d’euros pour boucler son budget 2023 et « l’Etat ne me donne pas d’argent ».

La présidente de région, qui a demandé au gouvernement d’augmenter le versement mobilité payé par les entreprises ou de baisser la TVA sur les transports à 5,5 %, n’a pour l’instant pas obtenu gain de cause. « Je trouve totalement injuste et socialement insupportable que les voyageurs financent seuls les énormes besoins de 2023 », a regretté Valérie Pécresse, agitant la menace d’un pass Navigo à 100 euros. « On peut l’éviter si l’État nous répond enfin, autorise une hausse du versement mobilité ou nous attribue les recettes fiscales promises en 2020 ; bref, [s’il] arrête de nous balader », a-t-elle insisté.

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Le Monde avec AFP

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