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Une vidéo ultra violente pour sensibiliser les femmes

Une vidéo ultra violente pour sensibiliser les femmes


ATTENTION: Les images ci-dessus sont extrêmement violentes. Nous les diffusons car c’est la victime elle-même qui a demandé à la cour qu’elles soient rendues publiques, dans un objectif de prévention. Après la fin de cet extrait, l’accusé continuera de s’acharner sur sa victime au sol en lui donnant une quinzaine d’autres coups de pied.

LA TUQUE | Après deux jours et demi de débat, un juge a admis en preuve hier la vidéo d’une extrême violence montrant un motoneigiste enragé en train de rouer de coups une hôtelière de la Haute-Mauricie. Un soulagement pour la victime, qui aimerait que les femmes soient davantage aux aguets.

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« La victime n’a pas de souvenirs des évènements. Quoi de mieux qu’une preuve vidéo, un témoin fiable et indépendant, non intoxiqué, pour décrire ce qui s’est passé au bar Central dans la nuit du 2 au 3 janvier 2020 », a tranché le juge Simon Ricard, au palais de justice de La Tuque.

Le magistrat référait aux images d’une caméra de surveillance démontrant la tentative de meurtre perpétrée à l’endroit de Sylvie Lachapelle.

La copropriétaire de l’hôtel Central de Parent a reçu 21 coups de poing, de genou et de pied au visage en trois minutes. 

Elle est demeurée inerte au sol pendant huit longues minutes, alors que son assaillant aurait fui les lieux.

La dame de 56 ans n’a aucune intention de regarder la vidéo où elle est laissée pour morte, mais elle tenait à ce que celle-ci soit diffusée afin d’inviter les femmes à la prudence.

« Il faut que ça arrête les agressions envers les femmes. Depuis la pandémie, c’est pire que pire », a-t-elle laissé tomber lors d’une entrevue avec notre Bureau d’enquête dans un café de Shawinigan. 

« Si un jour cet individu-là est libéré, même s’il est réhabilité, les gens pourront savoir à qui ils ont affaire », a illustré le procureur de la Couronne, Me Éric Thériault, après l’audience d’hier.


Capture d’écran, TVA Nouvelles

Selon lui, le motoneigiste enragé qui a fait vivre un cauchemar à Sylvie Lachapelle serait Patrice St-Amand. L’homme de 44 ans est entre autres inculpé de tentative de meurtre, de voies de fait et de menaces en lien avec les évènements du 3 janvier 2020.

Depuis le début de son procès lundi, celui qui se défend seul s’opposait à ce que la vidéo d’une violence inouïe soit déposée en preuve. Notons que St-Amand n’a pas nié que c’était lui qui figurait sur les images, et la victime l’a identifié sans hésitation.

Autre agression

Sylvie Lachapelle avait déjà rencontré l’accusé avant cette nuit d’horreur, mais elle ignorait qu’il pouvait être très agressif.

En effet, trois mois auparavant, Patrice St-Amand avait asséné un puissant coup de poing à une infirmière auxiliaire qui tentait de l’examiner au terme d’une soirée arrosée au Festival western de Saint-Tite.

La professionnelle de la santé a subi une fracture du nez « du front jusqu’aux dents » et un important traumatisme crânien.

« Si j’avais été au courant [de cette précédente agression], peut-être que j’aurais été plus aux aguets ou que j’aurais envoyé [quelqu’un d’autre] régler le problème au bar », a souligné Mme Lachapelle.

Un autre crime envers une femme, déplore-t-elle. 

St-Amand en a été déclaré coupable l’été dernier.

Son procès pour tentative de meurtre se poursuivra cet automne.

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