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de violents heurts opposent policiers et manifestants à N’Djamena

de violents heurts opposent policiers et manifestants à N’Djamena


Le président tchadien de transition, Mahamat Idriss Déby, à N’Djamena, le 8 octobre 2022.

Jeudi 20 octobre au matin, de violents heurts opposent police et manifestants à N’Djamena, où des centaines de personnes se sont réunies à l’appel de l’opposition, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la « transition » au Tchad, qui devait s’achever ce jeudi. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby a finalement été maintenu président jusqu’à des élections libres et démocratiques censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter. La manifestation avait été interdite par les autorités.

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Des nuages de fumée noire sont visibles et des tirs de gaz lacrymogène se font régulièrement entendre, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers afin d’obstruer la circulation. Un correspondant de l’AFP a aperçu un corps recouvert du drapeau tchadien et entouré de plusieurs manifestants sur l’axe principal du quartier Abena, dans le 7e arrondissement de la capitale. Dans le 6e arrondissement, fief de l’opposition, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d’arbre, des amas de briques jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de l’AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.

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Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal et chef de l’Etat Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front, l’armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d’une junte de quinze généraux pour une période de transition de dix-huit mois devant mener à des élections. « Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple », a tweeté l’opposant Succès Masra, du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement. Aucun bilan officiel de ces heurts n’a été communiqué pour le moment.

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Le Monde avec AFP

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