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une membre de la société des journalistes menacée de licenciement

une membre de la société des journalistes menacée de licenciement



Selon des sources syndicales, les conflits internes chez Paris Match ont atteint un point de rupture. Une membre de la Société des journalistes (SDJ) de Paris Match, qui avait récemment exprimé son désaccord avec la direction du journal, va être licenciée, ont révélé des sources concordantes à l’Agence France-Presse ce jeudi, que la direction n’a pas encore confirmé.

Dans un communiqué commun, les syndicats de journalistes SNJ et SNJ-CGT ont exprimé leur indignation : « Cette journaliste est convoquée pour un entretien préalable à licenciement alors qu’elle est en arrêt de travail ». Ils ont également déclaré que cette journaliste subissait déjà des pressions et des intimidations depuis des mois, qui se sont intensifiées ces dernières semaines après la dernière prise de position de la SDJ de Paris Match, contre l’edito du directeur général de la rédaction, Patrick Mahé.

La SDJ de l’hebdomadaire avait dénoncé cet édito en février dans un courrier adressé à sa direction et à Constance Benqué, présidente du groupe Lagardère News, auquel le journal appartient. L’édito critiquait la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, qui avait rappelé que le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, pouvait retirer leurs fréquences aux chaînes ne respectant pas leurs obligations. Elle visait C8 (la chaîne de Cyril Hanouna) et CNews. Or, ces chaînes sont détenues par Canal+, filiale de Vivendi, groupe contrôlé par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, également principal actionnaire du groupe Lagardère, propriétaire historique de Paris Match.

Cette situation est la dernière en date dans une vague de tensions qui agitent régulièrement les trois principales rédactions du groupe Lagardère (Europe 1, le Journal du Dimanche et Paris Match) depuis que Vivendi a pris progressivement le contrôle de Lagardère. Quelque 25 journalistes ont quitté la rédaction du magazine depuis la motion de défiance de la SDJ de Paris Match à l’encontre de la direction, votée en août 2022 à 97 % par la rédaction. L’été 2022 avait été marqué par le départ de Bruno Jeudy, rédacteur en chef politique et économie de l’hebdomadaire, après la publication d’une Une dédiée au cardinal ultra-conservateur Robert Sarah, contestée par la SDJ. Il a été remplacé par Laurence Ferrari, également présentatrice sur CNews.

Alors que la direction de Paris Match n’a pas encore commenté les informations révélées par les syndicats, les journalistes de Paris Match restent mobilisés et vigilants quant aux prochains développements de cette situation conflictuelle.

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