Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans les Deux-Sèvres pour manifester contre les bassines, un symbole des tensions liées à l’eau. La manifestation avait été interdite, mais de nombreux militants radicaux y ont quand même participé. Des affrontements violents ont éclaté, faisant de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants.
Les bassines sont des réservoirs d’eau destinés à l’irrigation agricole dans la région. Elles sont critiquées depuis plusieurs années par les écologistes et les associations de défense de l’eau, qui estiment qu’elles perturbent les écosystèmes et nuisent à la qualité de l’eau. De leur côté, les agriculteurs affirment qu’elles sont nécessaires pour assurer leur activité et leur permettre de faire face aux épisodes de sécheresse.
La manifestation de samedi était organisée par un collectif baptisé « Le Jour de la Terre », qui regroupe des associations écologistes et des riverains opposés aux bassines. Les autorités ont interdit la manifestation en raison des risques de violences, mais de nombreux manifestants ont tout de même convergé vers la petite commune de Saint-Symphorien, où se trouve l’une des plus grandes bassines de la région.
Les gendarmes, en nombre important, ont cherché à empêcher les manifestants de s’approcher de la bassine. Mais des militants radicaux ont lancé des projectiles et incendié des barricades, provoquant des affrontements violents. Les forces de l’ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Selon un premier bilan, plusieurs gendarmes ont été blessés, ainsi que des manifestants. Certains ont été évacués en ambulance.
Les affrontements ont suscité de vives réactions de part et d’autre. Les écologistes ont dénoncé une répression policière violente, accusant les autorités de vouloir imposer les bassines coûte que coûte. Les agriculteurs, de leur côté, ont affirmé que les manifestants étaient des extrémistes qui cherchaient à saper leur activité et leur mode de vie.
Ce nouvel épisode de tensions autour de l’eau illustre les difficultés de concilier les intérêts divergents des différents acteurs du monde rural. Face à la multiplication des conflits liés à l’eau ces dernières années, les autorités ont mis en place des plans de gestion pour tenter de réguler les usages et les pratiques. Mais ces plans sont souvent contestés, et les affrontements entre les différents camps ne cessent de se multiplier. La question de l’eau est devenue un enjeu majeur de notre société, tant sur le plan environnemental que sur le plan économique et social. Il est donc urgent de trouver des solutions qui permettent de préserver cette ressource précieuse tout en assurant un développement équilibré des territoires.
