Réfutant toutes les accusations de contacts sexuels sur une adolescente dans les années 90, Guy Boutin, également accusé de production de pornographie juvénile et d’incitation à des contacts sexuels avec sa conjointe dans un autre dossier, assure que ce n’est pas dans « ses mœurs » de toucher aux enfants.
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Arrêtés en février 2021, Guy Boutin et sa conjointe, Julie Blackburn, avaient été présentés comme un couple de pédophiles faisant des annonces de gardiennage sur Kijiji dans le but d’agresser les enfants sous leur garde.
En prévision de son procès, Julie Blackburn a admis avoir transmis à son conjoint, Guy Boutin, 11 photos d’une fillette nue de six ans qu’elle gardait, ainsi que la possession de 811 fichiers de pornographie juvénile retrouvés à leur résidence.
Julie Blackburn a annoncé qu’elle allait présenter une défense de contrainte, se disant sous le joug de Boutin. Ce dernier ira quant à lui à procès.
Procès pour contacts sexuels
Depuis cette arrestation, Guy Boutin a fait face à de nouvelles accusations et il subit son procès pour contacts et exploitations sexuels sur une adolescente de 14 ans dans les années 90. Mercredi, l’homme de 49 ans a témoigné pour sa défense en réfutant totalement les gestes allégués.
Lorsqu’il était question d’un premier événement où l’accusé aurait inséré ses doigts dans le vagin de l’adolescente, il a affirmé que le témoignage de la plaignante de 39 ans était totalement faux. « Je n’ai rien fait de ce qu’elle a dit, il y avait du monde dans la place », s’est-il défendu.
Le deuxième geste de contact sexuel aurait eu lieu quelques années plus tard, lors d’un voyage aux États-Unis alors qu’elle accompagnait Boutin, un camionneur. La plaignante a affirmé avoir senti les doigts de l’accusé dans son vagin, elle qui dormait dans la cabine du camion. Une fois de plus, Boutin a réfuté les accusations en disant que la configuration de la couchette ne permettait pas un tel récit.
« Propension à mentir »
Bien au fait des accusations pendantes contre Guy Boutin et des admissions de Julie Blackburn, Me Louis-Philippe Desjardins a demandé à l’accusé s’il avait de l’intérêt sexuel envers les enfants. « Ce n’est pas dans mes mœurs. Je n’ai pas le goût de ça, ça ne me tente pas ».
Le juge Jean Asselin devra rendre une décision en faisant abstraction des accusations pendantes de pornographie juvénile, mais Me Desjardins a voulu mettre en lumière le « manque de sérieux » de l’accusé, qui n’est « pas digne de foi » et qui « répond n’importe quoi » au tribunal, en ajustant son témoignage. Le juge Asselin a pris la cause en délibéré.