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À la suite de l’annexion de quatre régions ukrainiennes par Moscou, Kiev a annoncé saisir la Cour internationale de justice (CIJ), « exhortant la Cour à se saisir du dossier le plus vite possible ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi annoncé qu’il allait « signer la candidature de l’Ukraine en vue d’une adhésion accélérée à l’Otan », une décision soutenue par les États-Unis et le Canada. Mais pour Jordan Bardella, candidat à la présidence du Rassemblement national, « l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN pourrait faire entrer l’Europe et le monde dans un engrenage mortifère et extrêmement dangereux ».
Une candidature « malvenue »
« J’entends la demande du président ukrainien d’intégrer très rapidement l’OTAN. Mais si l’Ukraine rentre dans l’OTAN, tous les pays de l’OTAN ont un devoir par définition d’assistance à l’Ukraine qui est un pays agressé, qui est un pays en guerre. Ce qui veut dire qu’on pourrait créer les conditions d’une belligérance de la quasi totalité des pays de l’OTAN. Donc, je pense que cette candidature est malvenue et qu’elle n’est pas souhaitable », a poursuivi Jordan Bardella, invité du Grand Rendez-vous dimanche.
« Ces référendums ne doivent pas être reconnus »
Les réactions de la communauté internationale ont été nombreuses depuis le discours de Vladimir Poutine annonçant l’annexion de quatre territoires ukrainiens, Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia dans la Fédération de Russie. « On ne peut pas admettre le résultat de référendums qui sont organisés alors que le sang coule encore », s’est exclamé le député européen.
« La Russie cherche à utiliser l’expression démocratique par excellence qu’est le référendum pour légitimer l’agression de l’Ukraine. Je pense qu’évidemment, ces référendums ne doivent pas être reconnus parce que là encore, ils se font en violation de tous les principes démocratiques », a-t-il assuré.
Trouver les conditions de la paix
Jeudi, le président russe s’est attaqué à nouveau à l’Occident affirmant que « l’hégémonie occidentale » était en train de « s’effondrer ». Pourtant, si l’on regarde de plus près, la Russie est aujourd’hui « dans une position de faiblesse », a analysé Jordan Bardella. « Elle est en train de créer autour d’elle les conditions d’un isolement partiel ou relatif sur la scène internationale. La Chine a marqué une prudence dans son vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur la reconnaissance des territoires et sur ces référendums dont personne ne peut admettre le résultat », a-t-il expliqué.
Pour le député européen, il est encore temps de trouver les conditions de la paix même s’il reconnaît qu’il n’y a aujourd’hui aucune « solution miracle ». « On voit que les sanctions énergétiques qui ont été prises peuvent être parfois plus douloureuses pour le peuple français et pour les peuples d’Europe qui voient l’inflation exploser dans nos sociétés et dans leur économie pendant [que] la Russie continue à s’enrichir », a-t-il observé.