Un ex-leader du gang de l’Ouest qui était à la tête du marché de la cocaïne quand la police l’a épinglé, il y a dix ans, n’est toujours pas prêt à réintégrer la société en raison du risque élevé qu’il représente.
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C’est ce que vient de conclure la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) dans le cas de Shawn Kenneth Maloney, l’une des principales cibles de l’opération Loquace, qui s’était soldée par 130 arrestations en 2012.
Maloney, surnommé «La Chaise» dans le monde interlope parce qu’il se déplace en fauteuil roulant depuis un accident de moto lorsqu’il avait 20 ans, avait pu quitter le pénitencier en 2019.
Mais ce privilège lui a été révoqué la semaine dernière, et Maloney purgera le reste de sa peine de dix ans en taule.
L’homme de 45 ans est tombé de haut, d’après ce que relate la CLCC, lui qui était vu comme un pilier de la pègre irlandaise et l’un des plus influents narcotrafiquants à Montréal lors de sa condamnation.
Paranoïaque
Après sa libération, Maloney a occupé de petits emplois et vivait dans une autre province avec sa conjointe.
Celle-ci a toutefois alerté le service correctionnel de son comportement «paranoïaque» et inquiétant.
Maloney l’avait même accusée d’être «une informatrice de la police».
Le criminel endurci, qui s’était fait piéger par un agent double dans une transaction de 25 kg de cocaïne dans le contexte de l’opération Loquace, a aussi adressé ce reproche à un de ses voisins, en plus d’enfreindre plusieurs conditions de sa libération.
La CLCC a donc décidé de sévir.
À l’automne 2011, Maloney avait participé à une sauvage agression aux dépens d’un enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui l’avait photographié sur une plage du Mexique alors qu’il fraternisait avec un proche des Hells Angels et deux autres policiers du SPVM. Cela lui avait valu deux ans d’incarcération.