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TikTok, mauvais élève du contrôle de la désinformation, se fait rappeler à l’ordre par l’Arcom

TikTok, mauvais élève du contrôle de la désinformation, se fait rappeler à l'ordre par l'Arcom



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TikTok enfile son bonnet d’âne en matière de régulation de la désinformation. Depuis la loi du 22 décembre 2018, les plateformes numériques sont dans l’obligation de se prémunir contre la propagation de fausses informations et de lutter contre la manipulation de l’information. Chaque fin d’année, ces sites doivent partager les moyens et les mesures qu’ils mettent en place à l’Arcom qui en dresse ensuite le bilan et les rend publics dans un rapport. Et celui de cette année n’est pas tendre avec le réseau social chinois.

“TikTok est un cas à part”

Si l’Arcom salue “l’amélioration de la transparence de la majorité des opérateurs”, le bilan n’en reste pas moins inégal avec un “niveau de transparence [qui] demeure très hétérogène d’un opérateur à l’autre”. Et parmi ces opérateurs ne jouant pas correctement le jeu se trouve le réseau social chinois, devenu très vite l’application la plus téléchargée au monde : “La déclaration de TikTok est particulièrement imprécise, avec peu d’informations relatives au service en France et pas d’éléments tangibles permettant une évaluation des moyens et mesures mis en place.”

Mais pour Benoît Loutrel, membre de l’Arcom, Tiktok est “un cas à part”. En effet, c’est la première année que la plateforme est soumise “à ce régime”. Pourtant, le réseau social a “pris une place incroyable à une vitesse fulgurante”, ce qui, pour Benoît Loutrel, explique ce “décalage très clair” entre l’audience et la déclaration “particulièrement imprécise” remise à l’Arcom. D’autant plus que le réseau de vidéos trouve en Yahoo une compagnie dans son statut de mauvais élève puisque “Yahoo se distingue cette année encore par une déclaration lacunaire, tant sur la forme que sur le fond des éléments déclarés”. Google, LinkedIn et Pinterest se font également remarquer par le manque de réponses adressées aux interrogations de l’Arcom.

Une tape sur les doigts avant de réelles sanctions

Mais si l’organisme vient rappeler à l’ordre les différentes plateformes, son autorité s’arrête aux mots cinglants de son rapport annuel. En effet, malgré ses bilans annuels et son flicage intransigeant, l’autorité n’est pas autorisée à sanctionner les derniers de la classe. Cependant, la mise en place de la loi européenne sur les services numériques, nommée DSA (Digital Service Act), et qui devra être appliqué vers l’été 2023 devrait changer la donne. Selon l’Arcom, “avec ses obligations ‘en dur’ et leur corollaire, un pouvoir de sanction, ce texte ambitieux et novateur est destiné à mieux répondre encore aux risques soulevés par les plateformes en ligne”.

L’Union européenne aura alors la possibilité d’infliger des sanctions aux entreprises qui ne répondent pas aux impératifs demandés par une amende allant jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial. Cela pourra même aller jusqu’à une interdiction d’opérer dans l’UE en cas de multiples infractions graves. Ce n’est pas la première fois que TikTok se fait remarquer pour la désinformation qui pèse autour d’elle puisque des chercheurs ont déterminé que 20 % du contenu était de l’intox.

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