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Si Canal+ quittait la TNT, le cinéma français ne serait pas orphelin

Si Canal+ quittait la TNT, le cinéma français ne serait pas orphelin


Canal+ aime à le clamer : le cinéma « est la clé de voûte de la chaîne ». Il serait même sa raison d’être, puisque l’offre de longs-métrages constitue « le premier motif d’abonnement, devant le sport », rappelaient les dirigeants du groupe, mi-février, lors d’une conférence de presse. Alors à quoi joue la chaîne quand elle fait mine de remettre en question sa présence sur la TNT ?

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Après avoir obtenu, en 2020, de ramener de dix à trois ans la durée de son autorisation de diffusion sur le numérique hertzien, Canal+ s’est réjouie, le 8 mars, de n’avoir prolongé cette dernière que de dix-huit mois. En s’obligeant ainsi à repasser devant l’autorité de régulation entre deux décisions similaires à propos des autres chaînes du groupe C8 et CNews (en février pour l’une, en août pour l’autre), la chaîne a avant tout réussi une manœuvre : faire des 12,5 % de son chiffre d’affaires annuel investis dans le cinéma français un instrument de chantage en cas de face-à-face avec le régulateur et le gouvernement.

Alors que la chaîne propose de garantir 200 millions d’euros annuels pendant cinq ans à la profession cinématographique, elle était encore en 2022 « le premier financeur parmi les diffuseurs (43,2 % des apports totaux des diffuseurs), avec 117,3 millions d’euros engagés dans 104 films d’initiative française agréés en 2022 », a établi le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) dans un bilan rendu public le 29 mars. « Retenez-moi… ou je fais un malheur », menace-t-elle donc en substance, puisque renoncer à la TNT l’autoriserait à s’exonérer de ses obligations de financement.

Ne pas risquer de se fâcher

Si la perspective paraît peu rassurante, elle n’est pas aussi inquiétante qu’elle en a l’air. Car alors, deux scénarios s’offriraient à elle : soit elle deviendrait une chaîne disponible uniquement sur le câble et le satellite, soit elle muerait en une plate-forme à part entière.

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Dans le premier cas de figure, les changements seraient minimes. Au-delà de 52 films par an, une chaîne disponible sur le câble et le satellite doit en effet investir 16 % de son chiffre d’affaires dans la

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