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«Révolution»: danser envers et contre tout

«Révolution»: danser envers et contre tout


Les deux ans de pandémie ont eu un impact considérable chez les danseurs, et peut-être encore plus sur les couples de ballroom qui n’ont pas pu s’entrainer et répéter ensemble. Jessie et Jason, qui habitent à Montréal et à New York, ont néanmoins réussi à passer à travers cette épreuve.  

S’ils ont tenté de faire des entrainements communs via zoom, c’est surtout chacun de leur côté que Jessie et Jason ont continué de danser au cours des deux dernières années. «C’était compliqué parce que mon partenaire est papa de deux enfants, on n’était pas dans la même bulle, a expliqué Jessie en entrevue. Il y avait aussi le problème des deux semaines de quarantaine obligatoire. On ne s’est finalement pas vus durant deux ans.»

Une complicité inébranlable

Jason ne comprenait pas non plus pourquoi les studios étaient encore ouverts aux États-Unis, alors que tout avait fermé de ce côté-ci de la frontière. «On s’apprécie tellement, on s’entend très bien, et on s’est dit qu’on voulait terminer notre carrière ensemble, a raconté la pétillante danseuse de 33 ans. Il ne nous reste que quelques années pour performer, on s’est dit qu’on allait tenir bon.» Et la minute où les frontières ont rouvert, Jason a fait 16 heures de voiture aller-retour juste pour un entrainement de deux heures avec sa partenaire.

Dès leur première rencontre, Jessie et Jason ont eu un coup de foudre amical et professionnel. «On est deux passionnés au même niveau, et c’est la première fois qu’on s’entend vraiment bien avec notre partenaire. L’entrainement est beaucoup plus long que la performance et il faut être sur la même longueur d’onde pour passer autant de temps ensemble.»

Un investissement complet

S’ils ont attendu la quatrième saison de l’émission pour participer aux auditions, c’est aussi pour une raison administrative.

«Je croyais qu’on ne pouvait pas participer à l’émission parce qu’il fallait un visa de travail pour Jason. Cette année est la première où la production pouvait nous en avoir un.» Le couple est considéré comme professionnel dans le milieu du ballroom, mais il n’est jamais rémunéré dans les concours internationaux. Ils reçoivent juste des bourses qu’ils doivent simplement déclarer aux douanes.

Pour «Révolution», ils ont ensuite décidé de sortir du carcan du ballroom pour séduire les maitres et le public. «Dans l’émission, il faut faire des choses spectaculaires qu’on ne fait habituellement pas. On est donc allés chercher de l’aide. On a suivi des cours de portée à Toronto avec un spécialiste, et on a aussi suivi des cours de théâtre pour être capable de montrer des expressions.»


«Révolution»: danser envers et contre tout

PHOTO COURTOISIE / OSA IMAGES / TVA

L’investissement a payé puisque les maitres ont apprécié leur routine et salué leur technique et leur créativité.

Pour la suite, le couple voit grand. «On aimerait se rendre en finale. On sait très bien qu’il y a plein de talents et que tout le monde est bon et a envie de gagner. En plus, aucun couple de ballroom n’a jamais gagné, ce serait la première fois dans l’histoire de «Révolution».»

Étienne Delorme, 25 ans, Montréal

Danseur pour les Grands Ballets canadiens depuis quatre ans, Étienne a un grand intérêt pour la chorégraphie. «Je pense avoir un instinct créatif plus qu’un instinct de danseur interprète. Je me sens confortable dans la création, c’est ce qui me fait le plus vibrer, et j’aimerais faire une transition vers le monde de la chorégraphie.» Son premier cours de ballet, à l’âge de 10 ans, lui a laissé un goût amer, mais en décidant de dédier sa vie à la danse, il n’avait pas le choix. «Je savais que c’était important de suivre des cours de ballet pour la technique, pour la propreté des mouvements. Je me suis donc inscrit dans une école où il y avait des cours de ballet pour avoir la meilleure technique possible. Ma force demeure dans le contemporain, mais drôlement, j’ai aujourd’hui un plus gros bagage en ballet classique, même si je détestais ça plus jeune.» Avec sa participation à l’émission, Étienne souhaite encourager les jeunes à être davantage créatifs. «J’aimerais aussi que ça me permette de mettre un pied dans le monde de la danse commerciale, travailler pour des films, des clips, par exemple, et voir ce que je pourrais apporter à ce milieu.»


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PHOTO COURTOISIE / OSA IMAGES / TVA

Mélisande Lalonde, 17 ans, Gatineau

Ami de Justin Verreault, un ancien candidat de la saison 3, Mélisande a été fortement conseillée de participer à l’émission. «Je me suis fait dire que c’était une bonne expérience.» Très gênée au quotidien, la jeune fille confie que la danse lui permet de s’extérioriser plus facilement. «Je suis une fille plutôt timide dans les événements sociaux, mais quand je danse, je suis une personne complètement différente. Danser m’apporte une confiance supérieure. Je ne sais pas comment l’expliquer. Quand je suis sur scène, je sais que j’ai ma place parce que je sais que c’est ce que je veux faire de ma vie.» Les maitres ont d’ailleurs été impressionnés par sa dextérité, son originalité et ses prises de risque.


«Révolution»: danser envers et contre tout

PHOTO COURTOISIE / OSA IMAGES / TVA

Gabrielle Bouchard, 18 ans, Chambly

Élève à l’École de Danse contemporaine de Montréal, Gabrielle était heureuse de participer à «Révolution» en même temps que ses deux amies, Clodie et Angélyk. «On est toujours ensemble à l’école, on s’est aussi préparées ensemble. C’était réconfortant.» La jeune femme a souhaité aborder son trouble de dysmorphie dans son numéro. «Au moment des auditions, c’était un problème vraiment présent dans ma vie, je vivais des phases très difficiles. Face aux miroirs à l’école de danse, je me comparais beaucoup et je trouvais difficile de me regarder. Ça affectait énormément ma confiance en moi, mais danser sur ce sujet m’a permis de moins le ressentir, de l’extérioriser et ça m’a fait du bien.» Aujourd’hui, elle va beaucoup mieux, mais si elle vit encore des petites passes difficiles. «Danser cette chorégraphie m’a aidée à davantage prendre conscience de mon problème. En la faisant, je me sentais bien et complètement à l’aise.» Les maitres ont aussi été touchés par sa vérité et sa sensibilité.


«Révolution»: danser envers et contre tout

PHOTO COURTOISIE / OSA IMAGES / TVA

Les candidats retenus cette semaine:

Lil V’s, 13 à 15 ans, Trois-Rivières (hip-hop)

Jessie et Jason, 33 et 30 ans, Laval et New York (ballroom)

Étienne Delorme, 25 ans, Montréal (fusion)

Angélyk Delisle-Hevey, 18 ans, Montréal (contemporain)

Miranda et Palomecc, 27 et 25 ans, Montréal (fusion)

Mélisande Lalonde, 17 ans, Gatineau (contemporain)

Gabrielle Bouchard, 18 ans, Chambly (contemporain)

Les candidats en ballotage:

Katherine NG, 31 ans, Ottawa (contemporain)

Projet K, 15 à 17 ans, Rive-Sud de Montréal (contemporain)

Éklectik, 16 à 22 ans, Québec (fusion)

Intrikid, 31 ans, Montréal (breakdance)



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