UNE DIRIGEANTE DE L’AFD “BRISÉ LE TABOU” D’UNE SORTIE DE L’UNION EUROPÉENNE
Une figure importante de l’extrême droite allemande, Alice Weidel, a récemment fait une déclaration audacieuse en affirmant que l’Allemagne devrait s’inspirer du Royaume-Uni et de son départ de l’Union européenne, comme le rapporte le Financial Times. Weidel, qui est la chef du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), a qualifié le Brexit de « modèle » et a exprimé son désir de voir une réforme de l’UE qui impliquerait la réduction des prérogatives de la Commission européenne au nom de la « souveraineté » des États membres. En l’absence de progrès dans cette direction, elle n’exclut pas la possibilité d’un référendum sur la sortie de l’Allemagne de l’UE, également connu sous le nom de « Dexit ».
Une telle affirmation brise un grand tabou dans un pays où les partis traditionnels sont des défenseurs fervents de l’Union européenne. Cependant, malgré les positions eurosceptiques de l’AfD, son programme officiel n’évoque pas explicitement la possibilité d’un « Dexit ». Selon une étude menée par la fondation Konrad Adenauer, seuls 10% des Allemands sont favorables à un « Dexit », bien que ce chiffre atteigne 45% parmi les partisans de l’AfD.
ÉVOLUTION DE L’OPINION PUBLIQUE ET CRITIQUES CONTRE L’AFD
Il est intéressant de noter que l’AfD connaît une montée en popularité, atteignant 22% d’opinions favorables au niveau national, ce qui en fait la deuxième formation politique la plus populaire en Allemagne, après la droite conservatrice de la CDU-CSU. Cette progression est d’autant plus significative lorsqu’on la compare aux partis de la coalition gouvernementale de Olaf Scholz, qui rassemble les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux. Cependant, l’AfD est également l’objet de critiques en raison de révélations sur un plan pour « remigrer » plusieurs millions d’étrangers et d’Allemands d’origine étrangère contre leur gré, suscitant des manifestations de désapprobation à travers le pays.
Weidel espère malgré tout voir son parti accéder au pouvoir d’ici 2029, en estimant que le « cordon sanitaire » établi par les autres partis à l’égard de l’AfD aura été rompu. Elle envisage même que des partis tels que la CDU-CSU pourraient être tentés de former une coalition avec l’Alternative pour l’Allemagne.
INFLUENCE DE L’OPINION PUBLIQUE ET PERSPECTIVES FUTURES
Cependant, il est intéressant de noter que les récents sondages montrent qu’une majorité d’Allemands, y compris parmi les sympathisants de l’AfD, souhaitent rester dans l’Union européenne. En effet, la proposition de Weidel intervient alors que le débat sur l’appartenance à l’UE est toujours très serré, et les partis traditionnels restent des défenseurs fermes de l’intégration européenne.
Malgré les révélations sur le plan de remigration et les controverses entourant l’AfD, il est indéniable que le parti a réussi à se hisser au rang de deuxième force politique en Allemagne. Cela soulève des questions sur l’évolution de l’opinion publique et les perspectives futures en matière de gouvernance et de politique européenne.
Pour plus d’informations, consultez les liens suivants :
– Article du Financial Times sur les déclarations d’Alice Weidel: [Lien vers Financial Times](https://www.ft.com/content/5050571e-79f9-4cb7-991c-093702ec8833?accessToken=zwAGD4RK43vQkc9QUFceeflMt9OZHAk3AuyIMw.MEYCIQDYFWuakcCn0f_Hj6rCHNxcVMFzomintlgU2VQNGX1XYAIhALUBSBf7HgENA9aZ-hchG4M3T3qtVm43gxBoR22nahyF&sharetype=gift&token=7d95c9bb-77fd-4513-8313-ce9566a7d8d8)
– Enquête sur le plan de remigration de l’extrême droite : [Lien vers Courrier International](https://www.courrierinternational.com/article/enquete-le-plan-secret-de-l-extreme-droite-pour-remigrer-des-millions-de-personnes-hors-d-allemagne)
