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Après les raffineries, les centrales nucléaires sont au cœur d’un mouvement social. Les salariés de cinq centrales nucléaires d’EDF ont engagé une action de grève reconductible, dans le cadre des négociations salariales qui vont s’ouvrir chez EDF. Mais les conséquences devraient être limitées. Europe 1 fait le point.
Les centrales nucléaires au cours de l’actualité. Les salariés de 5 centrales nucléaires d’EDF ont engagé une action de grève reconductible dans le cadre des négociations salariales qui vont s’ouvrir au sein de l’entreprise. Il s’agit des centrales de Cruas, Tricastin, Bugey et Cattenom dans la vallée du Rhône et celle de Gravelines dans le Nord. Mais les conséquences devraient être peu nombreuses car l’exploitation des centrales nucléaires est très encadrée, a contrario des raffineries.
Peu d’impact sur la production
Il y aura en effet peu de conséquences sur la production : en tant que chargée de service public, EDF a l’obligation de fournir de l’électricité aux Français. L’entreprise doit donc maintenir l’activité, comme elle l’a déjà fait pendant la crise du Covid.
« EDF faisant de la production d’électricité et l’électricité étant un bien public, les autorités du pays doivent pouvoir intervenir de manière à obliger qu’il y ait assez de personnes en salle de conduite de réacteurs », rappelle Emmanuelle Galichet, enseignante en physique nucléaire au conservatoire national des Arts et Métiers à Paris.
Des normes de sécurité très encadrées
Il n’y aura pas de conséquences non plus sur la sureté nucléaire. Dans une salle de conduite, un salarié gréviste est automatiquement remplacé pour respecter justement les normes de sécurité. « EDF est obligée d’avoir un minimum de personnes responsables de la production électrique (dans la salle de conduite) pour faire face à toutes les situations incidentelles ou accidentelles qui peuvent arriver », explique Emmanuelle Galichet. Pour le moment 8 tranches sont bloquées. Les grèves seront reconduites à minima jusqu’à la fin des négociations salariales qui débuteront la semaine prochaine, assure un représentant de la division production nucléaire de la CGT à Europe 1.