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Prudence avec les premières neiges

Prudence avec les premières neiges


Avec l’arrivée des premières chutes de neige importantes sur plusieurs régions du Québec, bien des amateurs de motoneige seront tentés de sortir leur bolide pour faire un petit tour, mais…

Chaque année, l’histoire se répète. Des motoneigistes qui attendent depuis des mois pour se lancer à l’assaut des sentiers, lorsqu’ils voient tomber la première neige, décident de sortir. Ils veulent savoir si leur motoneige est encore en bon état ou essayer leur nouvelle. Très honnêtement, ce n’est pas la meilleure idée.

« Je comprends très bien la réaction de plusieurs avec ces premières chutes de neige parce que je suis moi-même un motoneigiste. Nous avons tous cette fièvre qui nous habite, explique le directeur général de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Stéphane Desroches. Les gens doivent comprendre toutefois qu’avant que la circulation sécuritaire en motoneige soit possible, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. »

Il conseille de s’informer en premier lieu auprès de son club local.

« Les bénévoles sont les premiers à espérer faire de la motoneige le plus rapidement possible. Ils savent donc exactement le portrait de la situation dans leur coin de pays », ajoute M. Desroches, qui les considère comme la meilleure source d’informations pour les amateurs. 

De plus, les motoneigistes peuvent consulter le site de la Fédération afin de connaître l’évolution de la situation. 

« Vous savez, ce n’est pas parce qu’un surfaceur est en opération que les sentiers sont ouverts. Avant de créer le sentier, il faut passer le surfaceur sans gratte, pour taper la neige et faire un fond dur pour le sentier. C’est pourquoi nous invitons les motoneigistes à bien suivre les informations avant de se lancer. »

LA NEIGE TRAÎTRESSE

Après une bonne chute de neige, on peut croire que tout est correct là où on veut s’amuser.

« La neige peut cacher bien des pièges, précise le DG. C’est une traîtresse qui peut vous entraîner dans des problèmes rapidement qui peuvent s’avérer grave parfois. Il faut donc user de beaucoup de prudence. La neige dans un champ peut être invitante. Il faut toujours se rappeler qu’elle peut cacher des pièges comme des pierres, des branches et plus. Même chose si on décide de se rendre en forêt sur un bout de sentier de notre club, sans qu’il soit ouvert officiellement. Il faut attendre le OK des clubs. »

Un autre endroit à éviter à tout prix, ce sont les cours d’eau.

« À chaque début de saison, des motoneigistes s’aventurent sur une glace trop mince et c’est la catastrophe. Même si vous connaissez bien le secteur où vous circulez en temps normal, il se peut qu’en début de saison, la glace ne soit pas assez épaisse pour supporter le poids d’une motoneige avec le conducteur assis dessus », mentionne Stéphane Desroches.

Une série de tests sont effectués par les bénévoles des clubs pour s’assurer que la glace soit parfaite et sécuritaire avant de procéder à l’ouverture d’un sentier qui passe sur un cours d’eau. 

« Cet automne, nous n’avons pas eu des périodes de froid comme d’habitude. C’est une raison de plus pour être encore plus prudent. Malheureusement, une erreur de jugement peut entraîner des conséquences graves, allant même jusqu’au décès. »

LA QUESTION DU CARBURANT

Un point très important inquiète les bénévoles des clubs, le prix du carburant.

« Je suis en tournée régionale et je dois dire que le système de financement plaît aux clubs, indique le directeur général. Toutefois, il y a un point négatif qui ressort, le prix du diesel. » 

Les clubs ont peur de manquer d’argent pour entretenir les sentiers durant toute la saison en raison de la forte hausse des prix. 

« [Ceux] qui opèrent dans des endroits montagneux dépensent beaucoup plus de carburant pour les opérations de surfaçage que ceux qui sont dans les plaines quasi en permanence. L’an dernier à 1,79 $ pour le fuel, ils arrivaient à terminer la saison avec un petit fond de sécurité pour débuter la saison suivante. Cette saison, à plus de 2,50 $, ce ne sera pas la même histoire. Ils ne pourront pas boucler le budget. »

Pour plusieurs autres dossiers, le directeur général a hâte de pouvoir discuter avec le volet politique du ministère des Transports.

« Nous sommes parfaitement conscients qu’il faut un certain temps pour mettre la nouvelle équipe en place. Nous sommes aux aguets et aussitôt qu’il sera possible de le faire, nous allons présenter ces dossiers qui concernent directement le monde de la motoneige au Québec. »



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