Selon les derniers chiffres, la mobilisation partielle qui a été lancée il y a environ un mois par la Russie aurait permis de recruter au moins un demi-million de soldats. Cette estimation est bien supérieure à celle qui avait été initialement envisagée. En effet, le ministère de la Défense avait indiqué que seulement 154 000 personnes seraient recrutées dans le cadre de cette mobilisation.
Cette mobilisation partielle avait été lancée pour renforcer l’armée russe face à la crise ukrainienne. Elle concerne tous les hommes de 18 à 27 ans qui ne sont pas déjà enrôlés dans l’armée, ainsi que les réservistes. Les autorités russes ont toutefois souligné que les mobilisés ne seraient pas envoyés en Ukraine.
Selon certains analystes, cette mobilisation partielle serait le signe d’une augmentation de la pression militaire de la Russie sur l’Ukraine. Pour d’autres, il s’agirait plutôt d’une mesure de précaution face à la situation en Ukraine et à l’évolution de la situation géopolitique dans la région.
Quant aux raisons de cette augmentation significative du nombre de recrues, elles ne sont pas encore très claires. Des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux russes selon lesquelles certains jeunes se seraient cachés pour éviter la mobilisation. Des sanctions pourraient être prises contre eux, y compris des peines de prison.
De plus, certaines rumeurs parlent d’une augmentation des salaires de soldats, incitant ainsi plus de gens à s’engager. D’autres estiment que la propagande pro-guerre orchestrée par les autorités russes aurait incité de nombreux jeunes à rejoindre l’armée.
Enfin, certains experts soulignent que la mobilisation partielle n’est pas la seule mesure prise par les autorités russes pour renforcer l’armée. Depuis plusieurs mois, la Russie investit massivement dans ses forces armées, en modernisant ses équipements et en augmentant les effectifs.
Cette mobilisation partielle intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine. Depuis 2014, les relations entre les deux pays se sont considérablement dégradées, notamment après l’annexion de la Crimée par la Russie. Depuis, un conflit oppose les forces ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie dans l’est de l’Ukraine.
Cette situation a conduit à des sanctions économiques européennes et américaines contre la Russie, qui ont eu un impact sur l’économie russe. Toutefois, ces sanctions n’ont pas réussi à faire plier la Russie dans le conflit ukrainien, et au contraire, ont renforcé le sentiment nationaliste et anti-occidental en Russie.
Dans ce contexte, la mobilisation partielle de l’armée russe peut apparaître comme une réponse aux pressions occidentales et à l’escalade de la violence en Ukraine. Reste à savoir si cette mobilisation se poursuivra dans les prochains mois, et si elle aura un impact significatif sur la situation sur le terrain en Ukraine.
