, modifié à
Dans les stations-service, les problèmes d’approvisionnement persistent. Ce lundi, 21% des stations-essence manquaient d’au moins un carburant, malgré la fin de la grève, contre 15% fin octobre dernier. Pourquoi le retour à la normale tant attendu pas les automobilistes n’est pas encore là ?
Ce mardi, la ristourne gouvernementale sur l’essence baisse de 30 à 10 centimes par litre. Même chose pour celle de Total qui passe de 20 à 10 centimes. Les deux ristournes prendront fin le 31 décembre pour laisser place à une aide ciblée sur les gros rouleurs.
Comme si ces mauvaises nouvelles ne suffisaient pas pour les Français, les problèmes d’approvisionnement persistent dans les stations-service. Ils ont même tendance à s’accroître depuis quelques jours, selon l’AFP, qui annonce ce lundi que 21% d’entre elles manquaient d’au moins un carburant, contre 15% fin octobre dernier.
Une surconsommation de 10 à 30%
Depuis peu, la grève est levée dans tous les dépôts et raffineries de France. Il faut compter 10 à 15 jours après la reprise du travail sur ces sites, pour que les stations soient à nouveau livrées. Avec la fin des grèves, très récente, la capacité française de production n’est pas encore à 100%, ce qui explique une partie des difficultés.
Selon Francis Pousse, président national stations-service chez Mobilians, le rebond des pénuries ne va pas durer. Il s’explique par un calendrier particulier, entre le long week-end du 11 novembre et la baisse des ristournes qui arrive. « Les stations n’ont pas été livrées comme d’habitude ce vendredi avec le jour férié et il y a eu très peu de livraisons le samedi. Conjuguée, avec la baisse de la remise mardi soir tout le monde s’est précipité à la pompe. Dès que la fin de la ristourne sera actée, on aura plus d’emballement et donc fatalement, les ventes vont baisser en station. Pendant ce temps-là, on va pouvoir ravitailler de façon à rétablir les stocks moyens de stations-service », explique Francis Pousse au micro d’Europe 1.
Les stations-service ont bien besoin que leurs stocks soient reconstitués. Ces derniers jours, la surconsommation varie de 10 à 30% selon les stations, par rapport à l’année dernière.