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pour « renforcer » l’indépendance de l’Europe, l’ESA demande un budget de 18,7 milliards d’euros

pour "renforcer" l'indépendance de l'Europe, l'ESA demande un budget de 18,7 milliards d'euros



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Le directeur-général de l’agence spatiale européenne (ESA) demande aux 22 pays contributeurs d’augmenter son budget de 25% pour atteindre 18,7 milliards d’euros. Une condition pour affronter les concurrents américaines et asiatiques.

L’Europe spatiale doit doit « renforcer son indépendance stratégique » mise à mal par la guerre en Ukraine. Le talent ne suffira pas. Pour y parvenir, Josef Aschbacher, directeur-général de l’agence spatiale européenne (ESA), réclame aux 22 Etats membres une hausse de budget de 25% par rapport à 2019, soit un montant de 18,7 millliards d’euros.

« Les budgets spatiaux augmentent partout dans le monde. Prenez celui de la Nasa, les hausses sont du même ordre et encore, on ne parle que du civil », explique à l’AFP Josef Aschbacher.

Il prend également exemple sur la Chine. « Quand on voit les résultats sur les fusées, les satellites, les missions vers la Lune et Mars… c’est impressionnant, et on est certainement, là aussi, sur une croissance à deux chiffres ».

Dans ces pays, l’investissement privés pèse de plus en plus. Selon le directeur général de l’ESA, l’Euro^pe est en retard par rapport à ses concurrents.

« Nous sommes entrés dans une nouvelle ère avec la commercialisation du spatial qui, il y a environ cinq ans, était encore une affaire principalement institutionnelle », constate-t-il en expliquant que ce « package financier » permettra de créer une nouvelle économie spatiale.

Sécurité et indépendance

Les difficultés à obtenir des fonds ont été accrues avec la guerre en Ukraine. Cette situation a même renforcé la dépendance de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis. Elle a aussi fait voler en éclat la mission russo-européenne ExoMars, et privé l’Europe des lancements des fusées Soyouz.

« La Russie est une grande puissance spatiale. Après l’invasion de l’Ukraine nous avons reçu un soutien américain très fort. En même temps, vous ne pouvez être un bon partenaire que si vous êtes un partenaire fort », estime Josef Aschbacher.

Il préconise à l’Europe de renforcer ses capacités, son autonomie d’accès à l’espace et son indépendance stratégique. Et pour cela, il faut « accélérer nos investissements, sinon nous sortons de la course ».

Le patron de l’ESA constate deux effets de la guerre sur le spatial. D’abord la difficulté d’obtenir des fonds, mais aussi la prise de conscience de l’importance de l’espace pour la sécurité et l’indépendance des Européens.

« Nous dépendons bien plus que nous ne le pensons des infrastructures spatiales, dont nous sous-estimons la vulnérabilité », explique-t-il en s’appuyant sur les connexions Internet ukrainiennes remise en service grâce aux satellites Starlink de SpaceX.

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