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Plusieurs points de passage entre la France et l’Espagne bloquées lundi par des agriculteurs des deux pays

Plusieurs points de passage entre la France et l’Espagne bloquées lundi par des agriculteurs des deux pays


Des agriculteurs français et espagnols se préparent à bloquer les passages transfrontaliers le long des Pyrénées, près de Perpignan, le 3 juin 2024.

Sept points de blocage le long de la chaîne des Pyrénées entre la France et l’Espagne. Lundi 3 juin, les tracteurs et engins agricoles sont ressortis des fermes, à moins d’une semaine des élections européennes du 9 juin. Blocages, barrages filtrants, des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques, près de 2 000 agriculteurs, selon les organisateurs, sont venus « pour peser, pour un secteur dont plus de 70 % des lois sont votées à Bruxelles ».

Au Pays basque, sur l’A63, au niveau de la frontière franco-espagnole, environ 250 tracteurs bloquaient l’accès à l’Espagne. Même chiffre et mobilisation au Boulou (Pyrénées-Orientales), et à la Jonquera (Espagne), des deux côtes de la frontière en Catalogne, ainsi qu’au tunnel du Somport, dans le Béarn. La journée a été organisée par le collectif Ultras de l’A64, autour de Jérôme Bayle, cet éleveur bovin de Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne), qui avait déjà lancé les blocages autoroutiers de fin janvier, avant la grande mobilisation nationale qui en avait découlé. « Nous sommes aujourd’hui environ 450 adhérents [au collectif], agriculteurs avant tout, et après des contacts avec nos homologues espagnols, la décision a été prise de peser dans la campagne », dit-il au Monde.

Harmonisation des prix de l’énergie et du gazole, de la législation sur les pesticides, respect strict des clauses miroirs (qui contraignent les importateurs à appliquer les normes de l’Europe), révision de la fiscalité agricole ou encore des aides pour l’accès au photovoltaïque sur les toitures des bâtiments… étaient les principales revendications du jour. « Nous voulons des règles unifiées au niveau européen », ajoute M. Bayle, qui déclare aussi « avoir obtenu satisfaction au printemps sur certains points, notamment les indemnisations de la MHE [la maladie hémorragique épizootique qui affecte les ruminants sauvages et domestiques] ou la simplification des normes ». Présents au pont de Rei, entre Melles (Haute-Garonne) et Bossost (Espagne), Jérôme Bayle et ses amis ont levé les barrages en fin d’après-midi.

« La journée est historique »

Côté français, ni la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ni la Confédération paysanne n’avaient appelé à participer. Des membres de la Coordination rurale, ce syndicat ayant mené des actions chocs tout au long du printemps, ont pour leur part répondu à l’appel de leur présidente nationale, Véronique Le Floc’h, qui a incité ses adhérents à participer à la journée. Côté espagnol, le collectif catalan Revolta Pagesa (« Révolte paysanne ») avait, lui aussi, appelé à cette mobilisation, alors que le syndicat Unio de Pagesos (« Union des agriculteurs »), majoritaire en Catalogne, avait annoncé sa non-participation.

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