in

plus d’électricité et d’eau courante à Kherson après des frappes dont s’accusent Kiev et Moscou

plus d’électricité et d’eau courante à Kherson après des frappes dont s’accusent Kiev et Moscou


Le barrage de Kakhovka dans la région de Kherson « endommagé » par une frappe ukrainienne, accuse la Russie

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région administrative ukrainienne de Kherson (occupée par les forces russes) a été « endommagé » à la suite d’une frappe ukrainienne, dimanche, selon les services d’urgence régionaux. « Aujourd’hui à 10 heures [9 heures, heure de Paris], six missiles Himars ont été lancés. Les unités de défense antiaérienne en ont abattu cinq, dont un a touché l’écluse du barrage de Kakhovka, qui a été endommagé », a déclaré un représentant des services d’urgence, cité par les agences russes.

« Tout est sous contrôle », a rapidement annoncé Rouslan Agaïev, le représentant de l’administration installée par Moscou de Nova Kakhovka, village où est situé le barrage, à 60 kilomètres à l’est à vol d’oiseau de la grande ville de Kherson. « Un missile a touché [le site], mais n’a pas causé de dégâts critiques », a-t-il précisé, cité par les agences russes.

Kiev a accusé Moscou, il y a deux semaines, d’avoir « miné le barrage ». Des accusations qualifiées « de mensonges », selon les autorités d’occupation russes.

Image par satellite du barrage de Kakhovka, le 18 octobre 2022.

Le barrage de Kakhovka, pris dès le début de l’offensive russe en Ukraine, permet notamment d’alimenter en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Aménagé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant la période soviétique, l’ouvrage est construit en partie en béton et en terre. Il s’agit de l’une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.

Depuis plusieurs jours, les autorités d’occupation russe mènent, dans les villages autour du site, des « évacuations » de civils face à une « possible attaque de missile » sur le barrage de Kakhovka, dont la destruction entraînerait « l’inondation de la rive gauche » du Dniepr, selon le gouverneur régional installé par Moscou à Kherson, Vladimir Saldo.

Si le barrage explose, « plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d’inondation rapide », s’était, de son côté, alarmé, le 21 octobre, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant le Conseil de l’Union européenne. « Cela pourrait détruire l’approvisionnement en eau d’une grande partie du sud de l’Ukraine » et affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia, qui puise son eau dans ce lac artificiel de 18 millions de mètres cubes, avait-il mis en garde.

L’Ukraine avait réclamé une mission d’observation internationale. Kakhovka se trouve à environ à 60 kilomètres à l’est à vol d’oiseau de Kherson, première ville d’importance tombée aux mains des Russes en mars.

Lire aussi : Le barrage de Kakhovka, nouvel enjeu de la contre-offensive ukrainienne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

« Les données climatiques doivent être produites et utilisées comme un bien commun »

« Les données climatiques doivent être produites et utilisées comme un bien commun »

De Star Académie à Starmania

De Star Académie à Starmania