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Ouvriers, employés… Les travailleurs de nuit gagnent (un peu) mieux leur vie

Ouvriers, employés… Les travailleurs de nuit gagnent (un peu) mieux leur vie



Le travail nocturne concerne près de trois millions de salariés en France. Les salariés à temps plein qui travaillent la nuit ont un avantage salarial, selon une étude du ministère du Travail publiée le 3 mai. En moyenne, la bonification des ouvriers qui travaillent principalement de nuit atteint 7% de leur salaire net mensuel, contre 5% pour les employés et 4% pour les professions intermédiaires.

Alexandre, réceptionniste dans un hôtel lyonnais, travaille deux nuits par semaine, ce qui lui permet de gagner un peu plus de 2 000 euros brut par mois. « Par rapport à la rémunération, il y a une petite majoration sur les heures de nuit », confirme-t-il. « Sur le mois, ça me fait 80 euros brut supplémentaires, donc je touche 2 080 euros brut ». Alexandre concède qu’ « effectivement, il n’y a pas une énorme différence » avec un travail de jour, mais admet que « travailler la nuit, c’est vrai que physiquement, c’est difficile. L’enchaînement des journées et des nuits de travail dans la même semaine, les changements de rythmes, c’est fatigant ».

L’avantage salarial des travailleurs de nuit est souvent modeste, mais il a le mérite d’exister, souligne Patrick Pommier, chef du département des relations professionnelles et du temps de travail à la Dares. « C’est plutôt un bon signe. Il y a une juste compensation à prévoir dans le fait de pratiquer ces horaires, qui représentent souvent un sacrifice », explique-t-il. « Ça renvoie aussi à la théorie économique qui parle de différence compensatrice », ajoute Patrick Pommier. Selon cette théorie, le salaire devrait compenser en partie les contraintes subies par les salariés.

Le travail de nuit concerne 1 salarié sur 10 en France, avec davantage d’hommes que de femmes. Les secteurs les plus exposés sont le stockage de matériel, les transports ainsi que l’hôtellerie- restauration. Les ouvriers et les employés sont les deux catégories socioprofessionnelles qui travaillent le plus la nuit, devant les professions intermédiaires – techniciens, infirmières ou agents de maîtrise.

Dans les entreprises où le travail de nuit est réglementé par une convention ou un accord collectif, les salariés ont droit à un repos compensateur ou à une compensation salariale. Ces mesures peuvent apporter un certain soulagement aux travailleurs nocturnes, dont la santé physique et mentale peut être altérée par le manque de sommeil et le décalage horaire. Il est donc important d’encourager les employeurs à adopter des politiques qui favorisent une meilleure qualité de vie pour leurs salariés travaillant la nuit.

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