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Nucléaire : « Le temps des cathédrales est derrière nous »

Nucléaire : « Le temps des cathédrales est derrière nous »



La mise en service de l’EPR d’Olkiluoto, en Finlande, ce 16 avril, a été une étape importante pour le secteur de l’énergie nucléaire. Cependant, selon Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde », cette manifestation ne devrait pas être le signal que le secteur est en train de renaitre. Au lieu de cela, il est probable que l’avenir de la production d’énergie nucléaire réside dans des réacteurs de petite taille, qu’un grand nombre d’entreprises innovantes dans le monde s’efforcent de développer.

Cette évolution technologique importante dans le secteur nucléaire semble être le moyen de résoudre certains des problèmes persistants qui ont affecté le secteur ces dernières années. Les réacteurs de petite taille ont plusieurs avantages clés. Le principal avantage est que les réacteurs de petite taille peuvent produire de l’électricité à moindre coût que les réacteurs traditionnels de grande taille, tels que l’EPR. De plus, les réacteurs de petite taille sont plus sûrs et plus faciles à intégrer dans les réseaux électriques. Les réacteurs de petite taille peuvent également être plus facilement contrôlés et maintenus, ce qui signifie qu’ils peuvent être plus disponibles pour produire de l’électricité.

Cependant, malgré ces avantages, la France semble être à la traîne dans la nouvelle course à l’innovation nucléaire. Alors que d’autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et le Canada investissent dans la technologie des réacteurs de petite taille, rien ne se passe en France. Le pays préfère miser sur de grands réacteurs, tels que l’EPR, qui ont connu des retards importants et des dépassements de budget considérables. En France, il n’y a pas de plan clair pour l’avenir du secteur nucléaire, et cela entraîne un manque de dynamisme dans l’innovation et le développement.

Le choix de la France de se concentrer uniquement sur les grands réacteurs pose des problèmes. Tout d’abord, cela limite la capacité de la France à exporter des technologies nucléaires à d’autres pays. Deuxièmement, cela peut entraver la capacité de la France à répondre aux défis nouveaux et émergents du secteur de l’énergie nucléaire. En outre, cela peut également saper la position de la France dans le marché de l’électricité. En effet, d’autres sources d’énergie, telles que l’énergie solaire ou éolienne, peuvent offrir une concurrence plus viable aux énergies produites par les réacteurs de grande taille.

Dans l’ensemble, le choix de la France de ne pas investir dans la technologie des réacteurs de petite taille est un risque pour l’avenir de son industrie nucléaire. Si la France continue à manquer cette opportunité, elle risque de perdre sa position de leader mondial en matière de production d’énergie nucléaire. Il est donc important que la France examine de près les avantages potentiels des réacteurs de petite taille et qu’elle investisse dans leur recherche et leur développement. Sinon, elle risque de manquer le train de l’innovation technologique en matière d’énergie nucléaire et de se faire dépasser par d’autres États plus innovants.

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