N26 est assignée en justice après que cinq clients français de la néobanque aient décidé de ne pas s’arrêter à un simple accord à l’amiable. Sous l’aile de Maître Emma Léoty, avocate du cabinet Choisez et Associés, ils veulent maintenant obtenir des dommages et intérêts après des semaines sans accès à leurs fonds. Une situation qui dure depuis la fin d’année 2021 et qui a conduit des centaines de clients à voir leur compte fermé et leurs fonds bloqués de façon “abusive”.
Vendredi 2 septembre, RMC a partagé la nouvelle en citant plusieurs victimes de ces déboires, dont Patrick. Pendant trois mois, cet homme qui venait de vendre sa maison n’avait plus accès à ses 74 000 euros sur son compte. La néobanque N26 a pris l’habitude de serrer la vis lorsque toute activité inhabituelle arrivait sur le compte de l’un de ses clients. Mais selon les règles, l’établissement ne devrait pas bloquer les fonds pendant autant de temps. Une affaire qui a rapidement fait du bruit. Sur Facebook, un collectif baptisé “Clients arnaqués par N26” a grimpé jusqu’à 3900 membres.
Clôture de comptes sans solde créditeur
Au mois de mai, Presse-citron avait pu discuter avec l’avocate Emma Léoty pour en savoir plus sur sa place dans l’affaire et l’évolution des demandes d’accompagnement par les clients N26. À ce moment, elle nous expliquait que “le mouvement ne désemplit pas”, et qu’elle recevait toujours une trentaine de nouvelles personnes dans son accompagnement depuis décembre 2021.
Avec elle, plusieurs anciens clients concernés par la situation comptent se rendre à Berlin à la fin du mois pour rencontrer la direction de N26 et parler de ces fermetures de comptes sans flux créditeur. Des Suisses et des Allemands se rendront aussi sur place, pour un rendez-vous prévu le 30 septembre. Au niveau des autorités françaises, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a toujours son affaire en cours.
Au téléphone, Maître Léoty nous apprenait aussi que N26 n’était pas insensible à sa présence et que la néobanque répondait la plupart du temps à ses demandes à l’amiable. “Sous 500 euros bloqués, je n’entraîne pas les clients en justice. Nous envoyons simplement un mail à N26 pour leur demander de restituer les fonds dans les 8 jours”. Depuis, elle expliquait à nos confrères de la radio qu’une “quinzaine de personnes à peu près par jour me contactent pour obtenir le déblocage de leurs comptes”.
Rappelons que N26 s’est fait pénaliser l’année dernière par les gendarmes allemands de la BaFin, pour une raison à l’exact opposé de la situation actuelle. En juillet 2021, l’Autorité fédérale de la Supervision Financière allemande a sommé N26 d’une amende de 4,25 millions d’euros pour s’être montré trop souple à l’égard des activités de blanchiment d’argent via son application. Depuis, la néobanque est toujours limitée à un rythme d’acquisition de nouveaux clients à hauteur de 70 000 par mois. Auparavant, la startup en revendiquait 100 000 de plus tous les 30 jours.
Revolut creuse l’écart
En Angleterre, son concurrent direct Revolut n’a pas fait face à de telles situations si bien que la néobanque a continué à se développer et de se rapprocher d’une banque traditionnelle, notamment en France. Désormais, ses clients peuvent obtenir un IBAN français, bien pratique pour éviter la discrimination à l’IBAN qui régit toujours. Actuellement, la banque veut lancer de nouveaux produits bancaires tels que les prêts et le crédit. En parallèle, un projet dans les crypto-monnaies de grande ampleur se prépare.
Compte courant
Conditions : Aucune
Frais annuels : 0 € • Dépôt initial : 0 €
Dépôt de chèques : ✘ • Dépôt d’espèces : ✘
Carte bancaire
Coût mensuel de la carte : 0 €
Retraits zone euro : Gratuit jusqu’à 200€ par mois • Paiements zone euro : Gratuits
Retraits en devises : Gratuit jusqu’à 200€ par mois • Paiements en devises : Gratuits
Cartes proposées
Paiement mobile
EN VOIR +
1