Elle avait trois enfants, onze petits-enfants et plus de vingt arrière-petits-enfants.
Une page d’histoire. Hannah Goslar, une des meilleures amies d’Anne Frank, également détenue dans le camp de concentration nazi de Bergen-Belsen pendant la Deuxième guerre mondiale, est morte vendredi à l’âge de 93 ans, a annoncé la fondation néerlandaise Anne Frank.
« A notre grande tristesse, Hannah Pick-Goslar est décédée le 28 octobre à l’âge de 93 ans », a déclaré la Fondation Anne Frank sur son site internet.
« Hannah, ou Hanneli comme Anne l’appelait dans son journal, était l’une des meilleures amies d’Anne Frank, elles se connaissaient depuis la maternelle », a précisé la fondation, qui se consacre à la préservation de la Maison Anne Frank à Amsterdam.
Déportée en 1944
Anne Frank, une jeune fille juive morte du typhus à l’âge de 15 ans dans le camp de Bergen-Belsen, est mondialement connue pour son journal intime rédigé entre 1942 et 1944.
La famille d’Hannah Goslar, née en 1928, fuit l’Allemagne nazie en 1933 et s’installe à Amsterdam, où Hannah fait la connaissance d’Anne à l’école. Les deux jeunes filles se perdent de vue en 1942 lorsque la famille Frank se retranche dans un appartement clandestin pour échapper aux nazis.
En juin 1943, Hannah Goslar et sa famille sont arrêtées par la Gestapo et finalement déportées à Bergen-Belsen en 1944. Là, elle rencontre à nouveau Anne Frank, en février 1945, juste avant la mort de celle-ci.
Vingt arrière-petits-enfants
Hannah Goslar survit la guerre et émigre à Jérusalem, où elle épouse Walter Pinchas-Pick. Le couple a trois enfants, onze petits-enfants et plus de vingt arrière-petits-enfants.
« Hannah Pick-Goslar a beaucoup compté pour la Fondation Anne Frank, on a toujours pu compter sur elle », a déclaré la fondation. « La dernière fois qu’Hannah s’est rendue à la Maison Anne Frank, c’était en octobre 2012 », pour une exposition présentant des photos d’Hannah et d’Anne ensemble.
Hannah Goslar a raconté ses souvenirs avec son amie dans un livre, « Mon amie Anne Frank », publié en anglais en 1997 et écrit par Alison Leslie Gold, une spécialiste de l’Holocauste.