Le charme légendaire de Michael Bublé a fait son œuvre mardi soir, envoûtant le Centre Bell entier en une fraction de seconde. Le crooner canadien a offert un concert rodé au quart de tour, bien huilé, mais surtout extrêmement efficace à quelque 14 000 fans aussi conquis que bruyants.
Michael Bublé s’est tout de même fait désirer en début de soirée, accusant un [léger] retard d’une vingtaine de minutes. L’ambiance à l’intérieur du Centre Bell était déjà électrique alors qu’une épaisse brume s’étendait sur le parterre, un décompte annonçant l’arrivée imminente du chanteur défilant sur l’écran géant.
Le crooner n’avait pas encore mis le pied sur scène que le public — majoritairement féminin, à vue de nez — était déjà en pâmoison devant son idole. Gagnée d’avance, Montréal ? Oui, évidemment. Mais Michael Bublé a su se montrer digne de cette impressionnante déferlante d’amour tout au long de ce concert de deux heures sans intermission, et surtout, sans temps mort.
Charmant
On comprend d’ailleurs les fans qui ont, à leur manière, canonisé le chanteur canadien depuis ses débuts il y a près de 20 ans. Car il est diablement charmant, ce Michael Bublé. Certes, son humour y est pour beaucoup. Mais sa chaleur, sa proximité et sa sincérité avec ses fans… rien de tout ça n’est du bluff. C’est sincère, c’est spontané. Et ça fait franchement du bien de le voir multiplier les poignées de mains, sourires complices et même câlins aux fans massés de part et d’autre d’une passerelle traversant le parterre.
Le chanteur a même pris le temps, en début de programme, de faire avancer une fan qui célébrait son anniversaire (une affiche brandie dans les airs l’annonçait clairement) le temps d’un autographe et un égoportrait, encourageant l’amphithéâtre entier à lui entonner un Happy Birthday bien senti. Gentleman, vous dites ?
Des classiques à la pelle
Le prétexte de ce passage dans la métropole ? Le 11e album de Michael Bublé, Higher, lancé au printemps dernier. Le crooner a toutefois boudé la majorité de cet opus, n’en revisitant que quatre pièces — I’ll Never Not Love You, Smile, You’re the First, the Last, My Everything et la pièce-titre — au profit des incontournables de son répertoire.
Certes, on aurait aimé l’entendre livrer ses récentes reprises de Make You Feel My Love ou encore Crazy (empruntées respectivement à Bob Dylan et Willie Nelson). Mais pas question de bouder notre plaisir, indéniable, à entendre ses Home, Feeling Good ou encore Haven’t Met You Yet.
Car ce sont des mastodontes de l’histoire de la musique — de vrais de vrais « standards » dignes de ce nom —, que Michael Bublé nous a servis, puisant dans les répertoires d’immortels tels qu’Elvis Presley, Charlie Chaplin, les Bee Gees et autres Marvin Gaye. Tout ça, soigneusement emballé dans un velours d’une douceur inouïe et appuyé par un imposant orchestre d’une trentaine de musiciens.
- La tournée Higher s’arrêtera au Centre Vidéotron de Québec mercredi soir.