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Marie Le Net s’échappe, Audrey Cordon-Ragot se fâche… et Marianne Vos gagne encore

Marie Le Net s’échappe, Audrey Cordon-Ragot se fâche… et Marianne Vos gagne encore


La Néerlandaise Marianne Vos s’impose avec le maillot jaune sur le dos lors de l’arrivée de la 6ᵉ étape du Tour de France Femmes, à Rosheim (Bas-Rhin), le 29 juillet 2022.

Derrière son côté lot de consolation, le prix de la combativité délie les langues. Chez les hommes en 2019, Stéphane Rossetto s’était fendu d’un « Moi, ça me casse les couilles, les mecs comme ça », dégoûté de voir le Belge Aimé De Gendt lui voler les suffrages du jury à l’arrivée à Toulouse. Tout aussi fâchée, Audrey Cordon-Ragot surveille davantage son langage. Ce vendredi 29 juillet, l’équipière modèle avait carte blanche au sein de la Trek-Segrafedo lors de cette 6e étape entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim (Bas-Rhin).

Alors la championne de France de 32 ans n’a pas ménagé ses efforts pour entretenir la flamme d’une échappée de 14 coureuses – contrairement à certaines, à l’entendre après l’arrivée. « J’ai passé des relais comme pas tout le monde. Je vais être honnête avec vous et faire une déclaration qui ne va pas faire plaisir à certaines personnes : pour moi, la combativité, on la donne à des personnes qui passent des relais. » Et de remonter sur son vélo pour filer vers le car de son équipe.

Lire aussi : Tour de France Femmes 2022 : Marianne Vos s’impose au sprint à Rosheim en patronne du peloton, revivez la course

Un décryptage s’impose. Le prix en question est revenu à une autre native de Pontivy, plus jeune de dix ans, Marie Le Net (FDJ-Suez-Futuroscope), dont le modèle n’est autre que… Cordon-Ragot. Au micro de France Télévisions, la mère de la combative du jour racontait l’inspiration représentée par cette presque voisine, « qui est déjà venue plusieurs fois à la maison ». Pas tenue au courant de la sortie de l’autre Morbihanaise, Le Net était encore sur le coup de l’émotion de sa fin de course. « J’y ai cru, j’y ai cru, mais ça revenait trop vite derrière », répétait-elle, submergée par l’émotion après les encouragements reçus le long de la route.

La première victoire française sur ce Tour a tenu à quatre kilomètres. Quatre de trop pour Le Net, reprise au milieu des vignes d’Alsace par le peloton des favorites. La Bretonne a fait un beau numéro, mais elle avait auparavant activé le mode économie d’énergie. Dans le jargon du cyclisme, on utilise plutôt l’expression « faire de la patinette » – comprendre se placer dans les dernières positions d’une échappée et se laisser conduire. Le Net n’est pas une partisane du moindre effort, mais son équipe avait d’autres projets, comme l’a prouvé l’accélération de l’Australienne Grace Brown dans la montée de la route de Mollkirch, avant-dernière côte de la journée.

« C’est une tout autre course qui va débuter »

Malgré son prénom à l’honneur dans toutes les mairies de France, Marianne Vos bat pavillon néerlandais et se tient à l’écart des polémiques entre Tricolores. Le maillot jaune a été la plus rapide pour s’imposer au sprint devant un groupe de 39 coureuses et signer sa deuxième victoire d’étape (après Provins, lundi). Un sprint sans la reine des sprinteuses sur ce Tour, Lorena Wiebes (DSM), écartée de l’explication finale après une chute dans la descente du chemin de Mollkirch.

Tant pis pour sa compatriote : Vos voit toujours la vie en jaune. Mais pour combien de temps encore ? La coureuse de la Jumbo-Visma a bien quelques talents d’escaladeuse, mais elle connaît le menu des deux dernières étapes. Et il est escarpé. « Il faut être réaliste, c’est une tout autre course qui va débuter », prévient celle qui dispose de 30 secondes d’avance sur l’Italienne Silvia Persico (Valcar-Travel & Service).

Avant la superplanche des Belles-Filles dimanche, le week-end vosgien offre une entrée copieuse dès samedi en direction du Markstein (Haut-Rhin) avec trois cols, dont le Grand Ballon, plus longue montée de ce Tour de France Femmes avec 13,5 km et une pente à 6,7 % de moyenne. L’occasion d’une passation de pouvoir entre Néerlandaises ?

A l’évocation de ses chiffres, la grimpeuse Annemiek van Vleuten affichait, en effet, un large sourire devant le car de sa formation Movistar. Après avoir rendu hommage à la reine « Marianne », la gagnante du dernier Tour d’Italie avait hâte d’en découdre : « Je suis contente d’avoir évité les ennuis aujourd’hui, maintenant on arrive sur mon terrain. » La promesse d’un premier feu d’artifice dès samedi ?



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