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Manif contre la violence conjugale: «Arrêtez de nous tuer, faut que ça s’arrête!»

Manif contre la violence conjugale: «Arrêtez de nous tuer, faut que ça s'arrête!»


Des dizaines de personnes ont réclamé samedi un plus grand déploiement de bracelets antirapprochements sur des agresseurs en participant à une manifestation visant à dénoncer la violence conjugale et les féminicides.  

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«Mon agresseur a été remis en liberté depuis trois semaines. S’il avait un bracelet aujourd’hui, je pourrais au moins me sentir en sécurité», confie au Journal Christine Giroux, 42 ans. 

Cette «survivante» a été battue, séquestrée et kidnappée par son ex-conjoint durant près de 23 ans, selon son récit. Mme Giroux déplore que cet appareil ne puisse pas être installé au Québec sur des hommes violents condamnés à plus de deux ans de prison,

«Mon ex a fait six ans de prison. Donc, on ne peut pas en mettre un sur lui. Avec un bracelet, je pourrais savoir s’il s’approche de moi et alerter les policiers», insiste celle qui n’est pas sortie de sa maison durant quatre ans après avoir dénoncé son agresseur. 

Un 13e féminicide

Christine Giroux a rassemblé samedi des dizaines de personnes au centre-ville de Montréal pour protester contre la violence meurtrière faite aux femmes. 

«Encore cette semaine, une femme de 90 ans a été tuée par son époux! Ça n’a juste pas de sens. Qu’est-ce que ça va prendre pour que ça s’arrête?» questionne la militante. 


FD-MANIFESTATION-VIOLENCE CONJUGALE-MONTREAL

Thierry Laforce / Agence QMI

Elle fait référence ici à . Il s’agirait du 13e féminicide commis au Québec cette année. 

Sur place, plusieurs manifestants avaient des affiches avec des slogans comme «pas une de plus», «arrêtez de nous tuer, ça suffit» ou encore «brisons les tabous». 


FD-MANIFESTATION-VIOLENCE CONJUGALE-MONTREAL

Thierry Laforce / Agence QMI

Sortir de la violence

Gabrielle-Anne Graton et Kim Itri, des travailleuses de la santé, affirment vivre parfois du harcèlement sexuel au travail et vouloir soutenir les victimes. 

«On espère que nos présences ici donneront le courage aux femmes de sortir de la violence conjugale. On veut aussi leur dire qu’on est là si elles ont besoin d’aide», confie Mme Graton, dont le chandail et le visage étaient recouverts de traces de mains ensanglantées. 


FD-MANIFESTATION-VIOLENCE CONJUGALE-MONTREAL

Thierry Laforce / Agence QMI

Annie Kaufman, une manifestante s’impliquant dans plusieurs organismes de défense des droits des femmes, espère surtout que le gouvernement ouvrira plus de places dans les centres pour les personnes victimes de violence conjugale. 


FD-MANIFESTATION-VIOLENCE CONJUGALE-MONTREAL

Thierry Laforce / Agence QMI

«On sait que les ressources manquent d’argent et que des femmes ne savent plus où aller avec la pandémie. Si on ne les aide pas, elles restent prisonnières de leur agresseur, et c’est là qu’on peut assister à des féminicides», alerte la jeune femme. 


FD-MANIFESTATION-VIOLENCE CONJUGALE-MONTREAL

Thierry Laforce / Agence QMI

Une femme sur cinq se dit victime de comportements violents de la part de son conjoint, par la Fondation du Grand Montréal. 

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