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Londres était considéré comme le centre de la lutte contre l’apartheid.

Quand Londres s’imposait comme la capitale de la lutte contre l’apartheid


QUAND LONDRES S’IMPOSAIT COMME LA CAPITALE DE LA LUTTE CONTRE L’APARTHEID

Dans les années 1960 et jusqu’à l’arrivée de Nelson Mandela au pouvoir en Afrique du Sud, Londres est devenue le centre névralgique de la lutte contre l’apartheid. L’Opposition internationale à l’apartheid (AAM) était basée dans la capitale britannique, mobilisant des activistes comme Christabel Gurney pour distribuer des tracts, manifester et collecter des fonds. Ce mouvement a été crucial dans la lutte contre le régime raciste sud-africain. Londres a également été un refuge pour les dirigeants exilés de l’ANC, devenant le point de départ des campagnes de boycott des produits sud-africains et accueillant d’importantes manifestations réunissant les membres du Congrès national africain.

LES ACTIONS DE LONDRES CONTRE L’APARTHEID

En 1985, le président de l’ANC, Oliver Tambo, en exil à Londres, défile à Trafalgar Square aux côtés de ses partisans, marquant ainsi l’engagement fort de la ville dans la lutte antiapartheid. Un concert géant est également organisé au stade de Wembley en 1988 pour célébrer les 70 ans de Nelson Mandela, alors emprisonné. Les initiatives ne se limitaient pas qu’aux manifestations, comme l’explique John Battersby, un journaliste sud-africain exilé à Londres. La question de l’argent était cruciale, avec le prêtre John Collins à la cathédrale Saint-Paul centralisant les dons pour soutenir la défense des manifestants antiapartheid jugés en Afrique du Sud.

BOMBES À TRACTS ET ENGAGEMENT DES LONDON RECRUITS

Les actions n’étaient pas seulement financières, mais aussi opérationnelles. Les London Recruits, des jeunes Blancs recrutés par l’ANC, menaient des missions en Afrique du Sud à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Ils utilisaient des bombes à tracts pour informer la population sud-africaine de la persévérance de l’ANC dans sa lutte. Aujourd’hui, des projets visent à transformer l’ancien quartier général de l’ANC à Londres en un lieu mémoriel, rappelant l’engagement et le soutien de la ville dans la lutte contre l’apartheid.

LE BILAN ACTUEL DU COMBAT CONTRE L’APARTHEID

Alors que les élections générales se profilent en Afrique du Sud, le bilan de l’ANC, au pouvoir depuis 1994, est mitigé. Si certains anciens membres, comme Lawson Naidoo, sont fiers d’avoir participé à cette histoire de lutte et de solidarité, d’autres expriment des regrets quant à la concrétisation des espoirs initiaux pour le pays. Malgré les avancées depuis la fin de l’apartheid, des défis persistent, remettant en question la force et la pérennité de l’ancien mouvement antiapartheid.

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