LinkedIn, propriété du groupe américain Microsoft, va fermer sa dernière application disponible en Chine, InCareer, au mois d’août, selon un communiqué signé par le PDG Ryan Roslansky. La décision entraînera le licenciement de 716 employés de l’entreprise, qui compte 20 000 salariés dans le monde.
Microsoft est l’une des rares sociétés américaines d’Internet à avoir réussi à imposer dans le pays un réseau social en dépit de la censure et d’une réglementation locale stricte. Toutefois, en 2021, l’application LinkedIn avait été rendue inaccessible en Chine continentale et avait été remplacée par une version locale et simplifiée, InCareer.
Dans un communiqué, le réseau social a expliqué avoir pris la décision de mettre fin à InCareer à compter du 9 août 2023, après une réflexion approfondie. La plupart des multinationales américaines d’Internet, telles que Facebook, Twitter, Instagram, YouTube, sont bloquées en Chine en raison d’une législation locale stricte qui oblige les entreprises à bloquer en ligne tous les contenus indésirables et sujets politiquement sensibles.
LinkedIn avait été critiqué ces dernières années pour avoir retiré des comptes de dissidents et effacé des contenus politiquement sensibles de ses pages. Les géants de la tech, tels qu’Amazon, Meta (maison mère de Facebook et Instagram), Alphabet (propriétaire de Google) et Microsoft, ont tous connu une série de licenciements ces derniers mois.
Microsoft, qui a acheté LinkedIn en 2016 pour 26 milliards de dollars (24 milliards d’euros), avait pour sa part annoncé en janvier le départ de 10 000 personnes. Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de coupes dans les effectifs du secteur de la tech, qui cherchent à s’adapter à l’évolution du marché et à se réorganiser pour maintenir leur compétitivité.