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Les Sénateurs s’affolent à la maison

Les Sénateurs s’affolent à la maison


OTTAWA | Les Sénateurs d’Ottawa ne peuvent plus parler de développement ou de reconstruction. Avec les acquisitions estivales, le mot victoire est revenu dans les discussions quotidiennes de l’équipe et dans la population. 

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C’est important pour les jeunes joueurs qui sont sur le point d’atteindre leur apogée, mais aussi pour l’avenir de la concession en sol ottavien. 

Le marché d’Ottawa est fragile. On ne le répétera jamais assez. Avant les coups d’éclat du directeur général Pierre Dorion, les Sénateurs avaient été mêlés à des rumeurs en mars dernier. On avait évoqué la possibilité qu’ils disputent cinq matchs au Centre Vidéotron. 

Tout avait été démenti, mais il n’y avait pas de fumée sans feu. À Ottawa, on a oublié rapidement cet épisode. 

Mardi, l’ouverture locale des Sénateurs était une sorte de ballon-sonde. L’organisation a annoncé une salle comble. Cependant, on a constaté plusieurs bancs vides derrière les deux équipes. Dommage!

Comme les Alouettes et le CF Montréal, les Sénateurs sont condamnés à gagner et à donner un bon spectacle. Il en va de leur survie à long terme. 

Parlant d’avenir, la construction d’un nouvel amphithéâtre au centre-ville d’Ottawa est cruciale. Les Sénateurs et leurs partenaires ont fait un pas dans la bonne direction dans les derniers mois. On parle des plaines LeBreton.

Après une première tentative sabotée par le défunt propriétaire Eugene Melnyk, il faudra voir si la deuxième pourra déboucher à quelque chose de concret. Un dossier à suivre. 

Une culture à implanter

Pierre Dorion a fait un travail colossal pour s’assurer d’avoir un noyau solide pour les prochaines années. Il a ajouté de bons vétérans pour entourer ses jeunes joueurs dans les moments difficiles. 

Les Sénateurs de la saison 2022-2023 auront besoin de temps pour trouver leur rythme de croisière. C’est inévitable. Claude Giroux et Alex DeBrincat doivent s’adapter à Josh Norris. La chimie va se développer. Il leur faut seulement un peu de temps. 

Gérer les attentes

C’est la même chose pour les jeunes comme Brady Tkachuk, Tim Stützle et compagnie. Ils doivent maintenant gérer les attentes des amateurs et des observateurs de la LNH. 

Implanter une culture gagnante ne se fait pas du jour au lendemain. Ça prend les bons ingrédients pour faire lever le gâteau. Dorion, le cuisinier des Sénateurs, est convaincu d’avoir la bonne recette. 

Les Sénateurs ont du travail à faire. Ils ont encore certains réflexes du passé. On l’a constaté, mardi, contre les Bruins. À deux occasions, ils étaient en plein contrôle, mais ils ont laissé les visiteurs revenir dans le match. Ça fait partie du processus d’apprentissage. 

Les Sénateurs ont présenté leur formation pour la saison 2022-2023. Thomas Chabot, Brady Tkachuk et Claude Giroux ont été les joueurs les plus applaudis par la foule du Centre Canadian Tire. 

« Alfie » vole le show 

La présentation des joueurs a été précédée par une vidéo qui manquait un peu d’émotion et d’histoire. On n’a pas vu une image ou une pensée du défunt propriétaire Eugene Melnyk. 

Si le Canadien a fait lever la foule avec Carey Price et son chapeau de cowboy, les Sénateurs ont fait la même chose avec Daniel Alfredsson et ses bouclettes. 

L’ex-numéro 11 est apparu sur l’écran géant. Il était assis à son ancien casier dans le vestiaire. L’annonceur a laissé la foule s’occuper du spectacle. Durant sa marche vers le centre de la patinoire, les amateurs lui ont réservé un accueil chaleureux. 

Parfois, pas besoin d’un spectacle à grand déploiement pour faire le boulot. De la bonne musique, une légende, une foule vendue d’avance et c’est réglé.  

Dans le calepin… 

  • Le gardien Magnus Hellberg a reçu ses nouvelles pièces d’équipement aux couleurs des Sénateurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Suédois a du goût. Le coup d’œil est vraiment agréable. On se souvient qu’il a été réclamé au ballottage du Kraken de Seattle après la blessure de Cam Talbot
  • Parmi les spectateurs intéressés lors de l’entraînement matinal des Sénateurs, il y avait l’ancien joueur Keith Tkachuk en compagnie de son père. 
  • Parlant de l’entraînement des Sénateurs, il devait être optionnel. Toutefois, tous les joueurs étaient sur la glace pour participer à quelques exercices durant une trentaine de minutes. 
  • Mathieu Joseph est pas mal fier de son frère Pierre-Olivier, qui a réussi à percer l’alignement des Penguins de Pittsburgh pour le début de la saison régulière. Les deux frères ont déjà hâte au premier choc entre eux dans la LNH. Ce sera un moment spécial.  

Brassard prend son mal en patience 


Derick Brassard espère qu’il pourra jouer un match dans la prochaine semaine.

Photo Martin Chevalier

Derick Brassard espère qu’il pourra jouer un match dans la prochaine semaine.

Derick Brassard est heureux d’avoir pu décrocher un contrat avec les Sénateurs après celui de son essai professionnel. Toutefois, il n’a toujours pas joué un match depuis le début de la saison régulière. 

Sa dernière présence en uniforme remonte au match préparatoire entre les Sénateurs et le Canadien présenté à Moncton, le 8 octobre. Depuis cette soirée, il doit se contenter des entraînements et des sessions au gymnase. 

« Je dois accepter le rôle qu’ils m’ont donné, a souligné Derick Brassard. Je dois m’assurer d’être prêt lorsqu’ils vont me donner l’opportunité de jouer. 

« Ce n’est pas une situation facile, mais tu dois t’ajuster. Tu dois toujours être en bonne condition physique. Puis, lors des entraînements, tu n’as pas toujours la chance de participer aux exercices comme les joueurs réguliers. »

Mardi, avant la rencontre entre les Bruins de Boston et les Sénateurs, Brassard a sauté sur la glace avec ses coéquipiers. Toutefois, il a souvent été limité à un rôle de spectateur durant les exercices.

Une bonne énergie dans la chambre

Il demeure positif même s’il n’a pas encore eu la chance de porter son numéro 61 à nouveau. 

« Quand tu rentres ou tu sors souvent de la formation, c’est important de pouvoir garder une bonne énergie dans la chambre, a ajouté Brassard. Je dois simplement apporter mon expérience et ma passion. On va voir ce qui va arriver. »

Avec une séquence de cinq matchs à domicile, Brassard devrait logiquement disputer sa première rencontre dans les prochains jours. 

Au cours des cinq dernières années, Brassard a joué des matchs pour sept équipes différentes. Un grand voyageur par la force des choses. 

Il a tellement changé souvent de ville qu’il pourrait être le porte-parole d’une compagnie de déménagement. C’est la réalité d’un vétéran qui peut être un couteau suisse pour une formation qui aspire aux grands honneurs. 

« C’est ce qui arrive quand tu signes des contrats d’un an. Tu dois louer un appartement avant de changer à nouveau de place, a expliqué Brassard. Dans ce temps-là, c’est difficile d’avoir un sentiment d’appartenance. 

« Ça commence à être lourd mentalement. »

Un appartement

Lors de sa dernière journée de congé, il est allé à sa maison de Montréal pour aller voir sa copine. Ça lui a fait le plus grand bien. 

Il vient de trouver un appartement dans le quartier Westboro, dans lequel il déménagera dans les prochains jours. Sa copine viendra le rejoindre par la suite. 

Même s’il vit une situation pas évidente, la passion brûle toujours à l’intérieur de Brassard. Un aspect qui ne trompe pas chez un hockeyeur. 



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