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Les paiements en espèces en France regagnent en popularité

Les paiements en espèces en France regagnent en popularité



La Banque centrale européenne (BCE) a publié une enquête sur les comportements de paiement des ménages en France. Les résultats montrent que l’utilisation des espèces est en baisse, mais moins rapidement qu’ailleurs dans la zone euro. En effet, la part des espèces dans les volumes de paiements aux points de vente est passée de 57% en 2019 à 50% en 2022, soit une baisse de sept points de pourcentage en trois ans, contre une baisse de 14 points dans l’ensemble de la zone euro.

Cette évolution est notamment due à une concurrence accrue des moyens de paiement scripturaux, tels que les cartes, qui représentent désormais 43% des volumes de paiement en France, contre 37% en 2019. Le paiement sans contact, qui a connu une extension dès le début de la pandémie, représente aujourd’hui plus d’un paiement par carte sur deux en France.

Le téléphone portable est également de plus en plus utilisé comme moyen de paiement, bien qu’il ne représente que 3% des opérations en magasin.

Pourtant, malgré ces évolutions, les espèces regagnent en popularité en France. En effet, 14% des Français les considèrent comme leur moyen de paiement préféré en 2022, contre 9% en 2019. Cette tendance est à l’inverse de celle observée dans la zone euro, où la préférence pour les espèces est passée de 27% à 22%.

Près de trois Français sur cinq (57%) jugent important de pouvoir payer en espèces, notamment pour la protection de leur vie privée et une meilleure gestion de leurs dépenses. Cette préférence pour les espèces est également liée au niveau de vie. En effet, les personnes en situation de fragilité budgétaire ont 18% de chances en plus d’utiliser des espèces pour payer leurs achats, tandis que les personnes gagnant moins de 1 000 euros par mois ont plus souvent recours aux espèces que celles ayant des revenus plus élevés.

Enfin, il est à souligner que le nombre de distributeurs automatiques de billets est en baisse en France. En conséquence, il est probable que l’utilisation des espèces soit amenée à diminuer progressivement, sans pour autant disparaître complètement.

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