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Fiona continue sa course meurtrière dans les Caraïbes. Des crues soudaines et potentiellement mortelles sont à prévoir dans les îles Turques-et-Caïques dont les habitants sont appelés à se confiner à l’approche, mardi, de cet ouragan de catégorie 3 qui devrait encore se renforcer.
Fiona, devenu le premier ouragan majeur de catégorie 3 de la saison, s’approchait mardi 20 septembre des îles Turques-et-Caïques après avoir semé inondations et coupures de courant et causé la mort de trois personnes dans les Caraïbes.
Tous les habitants des Turques-et-Caïques, où s’abattent déjà des vents violents et de fortes pluies qui pourraient par endroit amener jusqu’à 20 cm de précipitations, sont appelés par les autorités de ce territoire britannique d’outre-mer à se confiner.
Des crues soudaines potentiellement mortelles y sont en effet à craindre, avertit dans son dernier bulletin le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami, qui note que ces phénomènes dangereux continuent par ailleurs de menacer la République dominicaine.
Avec ses vents soufflant désormais jusqu’à 185 km/h, Fiona a atteint la catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson, ce qui en fait « le premier ouragan majeur de la saison 2022 des ouragans dans l’Atlantique », selon le NHC. Selon les prévisions, l’ouragan devrait encore se renforcer.
Trois morts
Dans le sillage de Fiona, un homme est mort en Guadeloupe, emporté avec sa maison par les flots d’une rivière en crue. Un autre est décédé en République dominicaine alors qu’il coupait un arbre, et un troisième à Porto Rico, en mettant du carburant dans un générateur allumé.
L’ouragan a provoqué des dégâts « catastrophiques » à Porto Rico, selon le gouverneur de ce territoire américain, Pedro Pierluisi. Bien que l’ouragan s’en éloigne, des inondations soudaines sont encore susceptibles de s’y produire, note le NHC. L’état d’urgence y a d’ores et déjà été établi, et Pedro Pierluisi a annoncé mardi son intention de demander au président américain Joe Biden de déclarer l’état de catastrophe majeure.
Fiona a provoqué des glissements de terrain, fait tomber des arbres et des lignes électriques, rendu des routes impraticables et emporté un pont dans la ville d’Utuado.
« L’agriculture a globalement disparu »
Le secteur agricole portoricain a été dévasté, selon le président d’une association d’agriculteurs, Hector Cordero, qui a indiqué dans un entretien radiophonique mardi que les récoltes de bananes, de légumes et de café avaient été durement touchées. « L’agriculture a globalement disparu », emportée par le déluge, a-t-il dit.
L’ensemble du territoire de Porto Rico, qui compte plus de trois millions d’habitants, avait été privé d’électricité à l’approche de l’ouragan. Le courant n’a pour l’instant été rétabli que pour un peu moins de 300 000 clients de la compagnie électrique LUMA, mais le gouverneur a dit lors d’une conférence de presse mardi s’attendre à ce qu’une « grande partie de l’île » ait de nouveau accès à l’électricité dans la soirée ou au cours de la journée de mercredi. Près de 700 000 personnes n’ont par ailleurs toujours pas accès à l’eau potable, selon les autorités.
En République dominicaine, des précipitations et des inondations « localisées » se poursuivaient mardi dans certaines régions, selon le NHC. Plusieurs routes ont été inondées ou coupées par des chutes d’arbres ou de poteaux électriques dans les alentours de la station balnéaire de Punta Cana, dans l’est du pays, où l’alimentation en électricité a été interrompue, selon des journalistes de l’AFP.
Avec AFP