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Les faillites d’entreprises retrouvent leur rythme d’avant-Covid

Les faillites d’entreprises retrouvent leur rythme d’avant-Covid



Le groupe Altares a publié des chiffres montrant que les faillites d’entreprises avaient atteint leur niveau d’avant crise au premier trimestre 2023, après avoir chuté pendant la pandémie de Covid-19. Les tribunaux de commerce ont enregistré 14 317 défaillances au cours des trois premiers mois de l’année, en hausse de 43,6 % par rapport à la même période en 2022. Ce chiffre correspond à celui de début 2018 et est dans la moyenne des 25 dernières années, mais reste nettement inférieur au pic de 17 000 enregistré chaque premier trimestre entre fin 2009 et jusqu’en 2017 à la suite de la crise financière.

Cette « normalisation » est peu surprenante compte tenu du ralentissement de l’activité économique et de l’impact de l’inflation. Le repli de la consommation des ménages, qui a atteint -0,5 % au quatrième trimestre de 2022, pénalise notamment les commerces et les services aux particuliers. Les secteurs les plus touchés par les faillites reflètent ainsi l’état de la conjoncture. Les commerces alimentaires, la restauration, les salons de coiffure et les instituts de beauté sont les plus touchés, tandis que les activités tournées vers les entreprises sont relativement épargnées.

Le secteur de l’immobilier se distingue également par une flambée des faillites en début d’année 2023, avec 192 agences immobilières (+ 96 %) et 87 promoteurs (+ 107 %) ayant fermé depuis janvier. Cette tendance est liée au tassement des prix immobiliers, au ralentissement des transactions et à la hausse des taux d’intérêt. En revanche, la construction, l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire et l’agriculture en général résistent bien.

Du côté des profils d’entreprises, alors que les faillites se concentraient depuis la mi-2021 sur les TPE, elles semblent s’accélérer dans les rangs des PME. Le secteur textile-habillement, avec quelques enseignes emblématiques, est particulièrement touché. Au total, le groupe Altares estime que 59 000 emplois sont menacés. Si l’on exclut le cas particulier du groupe Orpea, placé dans une procédure de sauvegarde accélérée, ce sont 47 000 emplois qui pourraient disparaître suite à ces faillites.
Selon Thierry Millon, directeur des études d’Altares, « le retour à la situation avant Covid est déjà là, c’est désormais 2018 et ses 55 000 défauts qui est en ligne de mire ».

En somme, les faillites d’entreprises enregistrées au premier trimestre 2023 témoignent de l’évolution de la conjoncture économique. Les secteurs les plus affectés sont ceux qui sont les plus directement touchés par la consommation des ménages, tandis que la construction, l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire et l’agriculture résistent relativement bien. Les PME sont plus touchées que les TPE, et le secteur textile-habillement est particulièrement affecté.

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